Edith Stein est née le 12 octobre 1891 dans une famille juive à Breslau dans l'empire Allemand. Le parcours de cette femme demeure pour le moins atypique.

Son athéisme caractérise le début de sa vie où elle étudie avec passion la philosophie et plus spécifiquement un courant initié par Husserl: La Phénoménologie.

Première femme allemande à obtenir une thèse dans cette discipline elle deviendra par la suite la collaboratrice de ce grand philosophe père de La Phénoménologie regardé comme iconoclaste dans son pays pour ne pas aller jusqu'à le qualifier de paria .

Elle assumera d'ailleurs l'interdiction pour elle d'enseigner la philosophie imposée par le régime national-socialiste et conséquemment après un long chemin de patience et de discernement qui l'amène au catholicisme en 1921, elle décidera d'embrasser la vie religieuse en entrant au Carmel pour devenir Sœur sous le vocable de « Thérèse-Bénédicte de la Croix ».

"Trois journées" vont répartir la vie de cette femme exceptionnelle dans la pièce un peu comme "les heures" qui découpent la vie monastique et la remplisse de sa substance le regard sans cesse tourné vers le Très Haut.

"Trois journées" hélas qui elles contrairement à celles dont nous parlons communément conduisent au fatal et inéluctable drame de la déportation.

Cette perspective temporelle nous met aussi face au temps qui est le notre et pousse alors bien sûr à s'interroger sur la position qui serait la nôtre si la guerre survenait à nouveau et quel eut été aussi notre comportement si nous avions été des contemporains d'Edith?

Le Monde est en feu est une pièce conçue initialement pour être jouée par 9 comédiens . Le temps de rôder cette dernière au succès de grandes scènes françaises, la metteuse en scène Telli Sabata à décidé de revoir la pièce avec l'auteure pour lui donner une dynamique professionnelle la rendant jouable à 5 comédiens seulement.

Ainsi découvre t on avec tristesse évidemment un tel sujet traité au festival Off d'Avignon ou la majorité des 1300 spectacles à l'affiche attire le rire. Toutefois la dureté de cette histoire nourrit les spectateurs d'une enzyme bien plus bénéfique que le rire, celle de la force d'aimer jusqu'à donner sa vie pour ceux qu'on aime.

Edith Stein enseigne encore la joie d'aimer et son âme comme tous saints ou saintes nous livre ses secrets et ses bienfaits dans un lieu comme le Festival Off d'Avignon où l'on s'y attend le moins.