




Dracula, le pacte
de Jeanne Beziers, Bram Stoker
Mise en scène de David Teysseyre
Avec Philippe Cariou, Mélanie Le Duc, Bertrand Beillot, Fabien Duprat
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Du 05/07/2014 au 27/07/2014
15h55.
Le Chien qui Fume
75, rue des Teinturiers
84000 AVIGNON
04 90 85 25 87
Une savoureuse adaptation théâtrale du roman culte de Bram Stoker
On n'aura jamais fini d'adapter, voire de transposer, le célèbre roman de Bram Stoker, devenu culte aujourd'hui grâce aux nombreux films qui en ont été tirés depuis les débuts mêmes du cinéma (Dracula a été publié en 1897).
Au fil des décennies, le personnage du célèbre comte vampire, transfuge de Vlad Tepes (l'empalleur), seigneur de guerre voïvode réputé pour sa cruauté, a beaucoup évolué. Il s'est beaucoup humanisé pour devenir, du prédateur absolu qu'il était, un vampire très – trop – humain ! A ce titre, le film de Francis Ford Coppola (de tous, néanmoins le plus fidèle au roman) a fait date en faisant du prince des vampires un amoureux fou qui a cru reconnaître son amour perdu dans le portrait de Minna Murray (Mélanie Le Duc), la fiancée de Jonathan Harker (Bertrand Beillot), le jeune clerc de notaire venu lui faire signer un contrat de vente d'une propriété dans les environs de Londres.
Jeanne Béziers a relevé ici un grand défi : celui de transposer en un spectacle de moins d'une heure trente un gros roman de six cents pages, en élaguant tout son contenu saint sulpicien, de le faire interpréter par quatre comédiens qui se partagent les nombreux personnages, de concentrer un récit fertile en événements et en coups de théâtre sans le trahir. Mieux encore, elle y a ajouté un personnage qui n'est pas dans le roman : le Diable, (Fabien Duprat) qui est ici comme un double narquois du metteur en scène, sa mise en abyme pourrait-on dire... Une sorte de Monsieur Loyal aussi, meneur de jeu dont les interventions permettent au spectateur de prendre ses distances...
Autre conséquence : chacun des comédiens est amené à joué deux ou plusieurs personnages. Ainsi, Philippe Cariou (Dracula) interprète aussi le professeur Van Helsing, son ennemi juré. Mina devient épisodiquement Lucy Westenra, sa meilleure amie de toujours, devenue victime du vampire... Cette nécessité induite par une distribution limitée permet d'exploiter avec bonheur le thème du double, récurrent dans cette œuvre.
Un décor judicieusement conçu et utilisé, pas trop gothique, permet d'accélérer les changements de lieu tout comme les nombreuses projections vidéo (de Nicolas Hurtevent). De plus, la mise en scène de David Teysseyre utilise adroitement tous ces éléments, ainsi que les lumières de Vincent Lemoine, les musiques de Thierry Garcia et Jean-Christophe Dumoitier. On n'oubliera pas de sitôt le clin d'il final dans ce spectacle qui, assurément, mérite le détour.
Au fil des décennies, le personnage du célèbre comte vampire, transfuge de Vlad Tepes (l'empalleur), seigneur de guerre voïvode réputé pour sa cruauté, a beaucoup évolué. Il s'est beaucoup humanisé pour devenir, du prédateur absolu qu'il était, un vampire très – trop – humain ! A ce titre, le film de Francis Ford Coppola (de tous, néanmoins le plus fidèle au roman) a fait date en faisant du prince des vampires un amoureux fou qui a cru reconnaître son amour perdu dans le portrait de Minna Murray (Mélanie Le Duc), la fiancée de Jonathan Harker (Bertrand Beillot), le jeune clerc de notaire venu lui faire signer un contrat de vente d'une propriété dans les environs de Londres.
Jeanne Béziers a relevé ici un grand défi : celui de transposer en un spectacle de moins d'une heure trente un gros roman de six cents pages, en élaguant tout son contenu saint sulpicien, de le faire interpréter par quatre comédiens qui se partagent les nombreux personnages, de concentrer un récit fertile en événements et en coups de théâtre sans le trahir. Mieux encore, elle y a ajouté un personnage qui n'est pas dans le roman : le Diable, (Fabien Duprat) qui est ici comme un double narquois du metteur en scène, sa mise en abyme pourrait-on dire... Une sorte de Monsieur Loyal aussi, meneur de jeu dont les interventions permettent au spectateur de prendre ses distances...
Autre conséquence : chacun des comédiens est amené à joué deux ou plusieurs personnages. Ainsi, Philippe Cariou (Dracula) interprète aussi le professeur Van Helsing, son ennemi juré. Mina devient épisodiquement Lucy Westenra, sa meilleure amie de toujours, devenue victime du vampire... Cette nécessité induite par une distribution limitée permet d'exploiter avec bonheur le thème du double, récurrent dans cette œuvre.
Un décor judicieusement conçu et utilisé, pas trop gothique, permet d'accélérer les changements de lieu tout comme les nombreuses projections vidéo (de Nicolas Hurtevent). De plus, la mise en scène de David Teysseyre utilise adroitement tous ces éléments, ainsi que les lumières de Vincent Lemoine, les musiques de Thierry Garcia et Jean-Christophe Dumoitier. On n'oubliera pas de sitôt le clin d'il final dans ce spectacle qui, assurément, mérite le détour.
Henri Lepine
22/07/2014

PARIS
Studio Hébertot
de Benoît Marbot
Mise en scène de Benoît Marbot
Un écrin de mélancolie au cœur du parc Monceau Dès les premiers instants, la magie opère. Le décor signé Philippe Varache nous plonge dans le Paris de la Grande Guerre, loin des tranchées. Ici, le parc Monceau sert d’écrin à la rencontre entre Clémence et Anatole. Un lieu presque...
L'avis de Yves-Alexandre Julien
Studio Hébertot

PARIS





“La Marraine amoureuse” : un écrin d'émotion et d'intelligence
de Benoît MarbotMise en scène de Benoît Marbot
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