


Les Chatouilles
de Andréa Bescond
Mise en scène de Eric Métayer
Avec Andréa Bescond
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Du 05/07/2014 au 27/07/2014
19h15.
Théâtre du Chêne Noir
8 bis, rue Sainte-Catherine
84000 AVIGNON
04 90 86 58 11 (poste2)
Site Internet
"Quand la vie fait taire les mots, naissent les paroles du corps"
Alors que le titre présage un spectacle innocent et naïf pour enfant, nous assistons à un spectacle qui n'a rien de "sage". Andréa Bescond a en effet choisi d'écrire sur le viol d'un enfant, celui d'Odette, mais le message est de portée universelle. La jeune femme déjà reconnue comme danseuse, dans des comédies musicales entre autres, telles que Roméo et Juliette ou encore Les Dix Commandements, nous montre d'autres talents dans la création Les Chatouilles. Son interprétation d'Odette et des nombreux personnages qu'elle rencontrera sur son chemin, allant du traumatisme à la dénonciation, est remarquable. Son corps est juste et sincère à chaque instant. Elle ne sait pas que danser, bien que cet art ait une place très importante dans ce spectacle. En effet, lorsque les mots deviennent indicibles, c'est son corps qui parle. Des spasmes, des secousses, des gestes saccadés saisissent le public et sont d'une force indescriptible. La première image de la représentation: le personnage d'Odette de dos, assise sur le plateau, et nous lisons sa respiration sur son dos qui inspire et expire, cherche la sérénité avant d'exploser sur le plateau, d'occuper l'espace dans un tourbillon de rage, de colère et de délivrance.
"Impression constante de génocide intérieur". On déteste vite ce "Gilbert" qui dégoûte et choque. La petite Odette n'avait que 8 ans et elle s'est tue, jusqu'à ce qu'elle dépasse grandement l'âge adulte. Un père laxiste, mais rêvé protecteur, une mère névrosée ne voyant pas plus loin que son nombril, une prof de danse qui permit à Odette de s'envoler, de s'évader, un meilleur ami de la cité Manu, des castings dirigés par des gens malsains, des policiers maladroits voire insensibles, voilà tout ce qu'elle va livrer à la psychologue au côté de sa mère qui malgré la dénonciation et le procès n'a pas changé.
Malgré la lourdeur et la gravité du sujet, Andréa parvient à parsemer de l'humour, et de la légèreté à son spectacle. Nous pouvons la féliciter de ne jamais tomber dans le pathos de la situation, d'avoir le recul nécessaire pour jouer un tel rôle, mais l'histoire étant emprunte d'éléments autobiographiques, on peut se demander si cela ne va parfois pas trop loin dans l'exutoire. Si tel était le cas, il serait bénéfique que ce spectacle soit joué au sein de conférence, débat autour de la pédophilie, ainsi la dimension thérapeutique s'ouvrirait-elle à plus riche, car une fois hors de la salle, nous n'avons pas envie d'être seul, nous avons envie d'échanger, de débattre, de continuer de réduire à néant ce tabou des plus destructeurs. Ce n'est pas sans prise de conscience que nous sortons "des Chatouilles", d'autant que celles-ci ne font pas seulement rire, elles ont davantage tendance à faire couler les larmes.
"Impression constante de génocide intérieur". On déteste vite ce "Gilbert" qui dégoûte et choque. La petite Odette n'avait que 8 ans et elle s'est tue, jusqu'à ce qu'elle dépasse grandement l'âge adulte. Un père laxiste, mais rêvé protecteur, une mère névrosée ne voyant pas plus loin que son nombril, une prof de danse qui permit à Odette de s'envoler, de s'évader, un meilleur ami de la cité Manu, des castings dirigés par des gens malsains, des policiers maladroits voire insensibles, voilà tout ce qu'elle va livrer à la psychologue au côté de sa mère qui malgré la dénonciation et le procès n'a pas changé.
Malgré la lourdeur et la gravité du sujet, Andréa parvient à parsemer de l'humour, et de la légèreté à son spectacle. Nous pouvons la féliciter de ne jamais tomber dans le pathos de la situation, d'avoir le recul nécessaire pour jouer un tel rôle, mais l'histoire étant emprunte d'éléments autobiographiques, on peut se demander si cela ne va parfois pas trop loin dans l'exutoire. Si tel était le cas, il serait bénéfique que ce spectacle soit joué au sein de conférence, débat autour de la pédophilie, ainsi la dimension thérapeutique s'ouvrirait-elle à plus riche, car une fois hors de la salle, nous n'avons pas envie d'être seul, nous avons envie d'échanger, de débattre, de continuer de réduire à néant ce tabou des plus destructeurs. Ce n'est pas sans prise de conscience que nous sortons "des Chatouilles", d'autant que celles-ci ne font pas seulement rire, elles ont davantage tendance à faire couler les larmes.
Aurore Lavidalie
13/07/2014

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