


A Demain
de Pascale Henry
Mise en scène de Pascale Henry
Avec Julien Anselmino, Marie-Sohna Condé, Aurélie Vérillon
-
-
Du 28/01/2014 au 16/02/2014
Du mardi au samedi à 20h30, dimanche à 16h.
La Cartoucherie - Théâtre de l'Aquarium
La Cartoucherie
Route du Champ de Manœuvre
75020 PARIS
Métro Château de Vincennes
01 43 74 99 61 du mardi au samedi de 14h à 19h
Site Internet
A Demain ou peut-être à jamais, telle est l’interrogation soulevée par Pascale Henry dans cette pièce où le sort d’un homme est projeté contre son gré à la dépréciation d’une hiérarchie calquée sur l’image de l’entreprise qui les emploie.
Pascale Henry balaie du revers de sa plume le malaise qui frappe à cœur saignant le monde du travail. Un texte avec des phrases courtes, des mots qui cinglent les non-dits, une ponctuation soulignée de silences, des pages qui se tournent comme un polar de série B, des personnages troublants qui s’extraient d’une histoire qui ne leur appartient pas.La trame de l’histoire. Un homme, souffrant d’une atroce blessure à la main, se voit contraint de rester dans les locaux d’une administration. Une personne lui pose des questions, lesquelles détermineront son avenir selon les réponses formulées. La peur et certainement un sentiment de honte mêlé de colère lui ôtent sa dignité car il est à l’image du félin blessé qui est pris au piège de la cruauté et de l’indifférence des hommes. L’issue de ce tragique destin ?La mise en scène, un échafaudage de clairs-obscurs dressé sur une construction psychique déstabilisante. La scénographie, une surface au sol délimitée par une ligne de démarcation séparant la zone libre de la zone occupée. Le décor est dominé par la couleur grise, laquelle se fond dans la structure visuelle des éléments en opposition, le bureau en métal, le tailleur de la cadre.
L’homme, vêtu et chaussé de fripes, tourne le dos à la salle. La chaise lui prête assistance dans ses moindres mouvements, elle supporte le poids de la prostration de son occupant.L’homme, qui est-il, que fait-il, que lui arrive-t-il ? Des points d’interrogations posés pour déranger, l’approximation des retours se traduit par des "Je ne sais pas". De ce face-à-face, naissent des tensions qui envahissent la zone libre occupée par une responsable et la zone occupée par un homme qui était libre. Les respirations saccadées s’accordent au silence qui reflète la lourdeur de la situation.Pascale Henry aborde un thème sociétal contemporain très largement médiatisé ces derniers temps, le mal-être ressenti par le personnel des grandes entreprises. Elle situe l’histoire dans une institution dite bureaucratique et soulève de façon épisodique les conflits générés par des relations tendues entre dirigeants et salariés. L’échelle hiérarchique est pointée du doigt avec véhémence entre les deux femmes, l’une tend la main à l’homme frustré, l’autre tente par un moyen subversif de contrarier les espoirs de la précédente. L’homme pris entre deux tempéraments opposés s’efface et se révolte, se fragilise et se durcit. Son existence, si un soupçon de vie demeure en pareille circonstance, se trouve réduite au verdict d’une ordonnance pour laquelle il ne pourra pas faire appel.La souffrance est subie, le temps poursuit son œuvre entre liberté et isolement, l’humain devient la matière encombrante de l’ordre et du désordre. Entre les guillemets, fusent des répliques incisives et sourdes, les mots ont droit de citer à condition qu’ils ne dépassent les limites figées au sol.
Pascale Henry réalise une mise en scène propre car contextuelle sans franchir l’exagération.La mécanique obsessionnelle est justement interprétée par Julien Anselmino dans le rôle de l’homme anéanti. A jouer dos au public, ses prises de position et la gestuelle désarticulée laissent deviner l’expression du visage, le masque de la peur et de l’incompréhension. Marie-Sohna Condé joue une responsable sensible et attendrie par le sujet imposé, elle est force de propositions et de dynamisme. Un rôle de poste-étau montrant vérité et humanité. Le cynisme d’Aurélie Vérillon maquille la véritable nature d’une femme humble et généreuse. Un pion dans l’échiquier contraint de se conformer aux règles, aussi strictes soient-elles, dictées par les 'irresponsables' de l’entreprise.A demain, un texte d’actualité mis en scène par son auteure, Pascale Henry, avec la singularité des modes d’expressions véhiculés par le monde vu de l’extérieur et joué par des comédiens qui rentrent de corps avec leur personnage respectif.
L’homme, vêtu et chaussé de fripes, tourne le dos à la salle. La chaise lui prête assistance dans ses moindres mouvements, elle supporte le poids de la prostration de son occupant.L’homme, qui est-il, que fait-il, que lui arrive-t-il ? Des points d’interrogations posés pour déranger, l’approximation des retours se traduit par des "Je ne sais pas". De ce face-à-face, naissent des tensions qui envahissent la zone libre occupée par une responsable et la zone occupée par un homme qui était libre. Les respirations saccadées s’accordent au silence qui reflète la lourdeur de la situation.Pascale Henry aborde un thème sociétal contemporain très largement médiatisé ces derniers temps, le mal-être ressenti par le personnel des grandes entreprises. Elle situe l’histoire dans une institution dite bureaucratique et soulève de façon épisodique les conflits générés par des relations tendues entre dirigeants et salariés. L’échelle hiérarchique est pointée du doigt avec véhémence entre les deux femmes, l’une tend la main à l’homme frustré, l’autre tente par un moyen subversif de contrarier les espoirs de la précédente. L’homme pris entre deux tempéraments opposés s’efface et se révolte, se fragilise et se durcit. Son existence, si un soupçon de vie demeure en pareille circonstance, se trouve réduite au verdict d’une ordonnance pour laquelle il ne pourra pas faire appel.La souffrance est subie, le temps poursuit son œuvre entre liberté et isolement, l’humain devient la matière encombrante de l’ordre et du désordre. Entre les guillemets, fusent des répliques incisives et sourdes, les mots ont droit de citer à condition qu’ils ne dépassent les limites figées au sol.
Pascale Henry réalise une mise en scène propre car contextuelle sans franchir l’exagération.La mécanique obsessionnelle est justement interprétée par Julien Anselmino dans le rôle de l’homme anéanti. A jouer dos au public, ses prises de position et la gestuelle désarticulée laissent deviner l’expression du visage, le masque de la peur et de l’incompréhension. Marie-Sohna Condé joue une responsable sensible et attendrie par le sujet imposé, elle est force de propositions et de dynamisme. Un rôle de poste-étau montrant vérité et humanité. Le cynisme d’Aurélie Vérillon maquille la véritable nature d’une femme humble et généreuse. Un pion dans l’échiquier contraint de se conformer aux règles, aussi strictes soient-elles, dictées par les 'irresponsables' de l’entreprise.A demain, un texte d’actualité mis en scène par son auteure, Pascale Henry, avec la singularité des modes d’expressions véhiculés par le monde vu de l’extérieur et joué par des comédiens qui rentrent de corps avec leur personnage respectif.
Philippe Delhumeau
02/02/2014

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
L'ORIFLAMME

AVIGNON



Solitude d'un ange gardien
de Aude De TocquevilleMise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
AVIGNON
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe