Le Cirque du Soleil, une entreprise forte de 53 artistes et 120 personnes affectées à différentes prestations. La distribution artistique de Kooza, un tour de piste en 24 nationalités, l'Argentine, le Brésil, la Colombie, les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, le Japon, l'Inde, la Mongolie, la Chine, la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan, la Moldavie, la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie, la Bosnie-Herzégovine, l'Autriche, l'Espagne, la Suisse, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la France.A l'extérieur, les langues se parlent et se comprennent dans un subtil mélange d'accents. Sous le chapiteau, le français et l'anglais s'accordent à une langue universelle, celle des artistes de cirque. Kooza, un nom d'origine sanscrit "koza" dont la traduction signifie boîte ou coffre. Tel un diable à ressort, Trickster, l'un des personnage centraux, s'éjecte d'une boite arrivée comme par magie au centre de la piste. Que le spectacle commence !Kooza, un spectacle digne des grandes heures qui firent la renommée du Cirque du Soleil. Les arts circassiens exprimés en puissance et en liberté dans les airs et sur la piste. Un grand souffle de poésie concentré sur un innocent, lequel se confronte aux valeurs de l'existence, le bien et le mal, la lumière et l'obscurité. Un univers dans lequel il plonge les yeux imbibés de crédulité, la maladresse de ses mouvements l'accompagne dans une histoire faite d'inattendus et de rebondissements.La féérie du Cirque du Soleil s'éternise à l'intemporalité de l'espace. Au rêve, se mêle la fragilité des clowns. Au temps suspendu sur le fil des funambules, les acrobaties déroulent l'élasticité des corps. Entre les numéros, les clowns font des entrées... clownesques, l'amusement se métamorphose en pitreries, les enfants rient, la liesse se lit dans les yeux des adultes, le chien Maboul en remue la queue d'allégresse.La scénographie de Stéphane Roy, un déploiement d'éléments ingénieux intégrés à l'espace scénique ouvert à 260 degrés. Le Bataclan conçu dans l'esprit de la culture hindoue s'articule avec les entrées et les sorties des artistes et avec les musiciens installés à l'étage supérieur. Les voiles aux dimensions impressionnantes qui l'entourent s'ouvrent et se referment comme la corolle d'une fleur.Les costumes de Marie-Chantale Vaillancourt, une inspiration extraite à des tableaux de Gustave Klimt, aux livres pour enfants, Alice au pays des merveilles et au Magicien d'Oz. Les couleurs rouge et or se détachent dans une toile teintée de pigments exotiques. Des performances exceptionnelles sont présentées au public, les 19 artistes gymniques de Charivari, les contorsionnistes d'une souplesse inégalée, les quatre funambules de fil de fer, l'équilibriste escaladant la tour de chaise montée à sept mètres, et tant d'autres numéros audacieux, époustouflants et angoissants telle la roue de la mort, et poétiques comme les deux artistes de main à main.Il n'est pas de cirque sans musique, et la musique de Kooza est écrite sur une partition confondant les genres et les cultures.Kooza, un spectacle lyrique et acrobatique, un monde entouré d'humanité, une scène patinée pour le rêve, le dépassement des artistes circassiens humbles et sincères. Magique et magnifique.