




Les Mystères de Paris
de Eugène Sue
Mise en scène de William Mesguich
Avec Jacques Courtès, Zazie Delem, Romain Francisco, Marie Frémont, Sterenn Guirriec, Julie Laufenbuchler, William Mesguich
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Du 16/05/2013 au 16/06/2013
Du mardi au samedi à 20h, dimanche à 16h.
La Cartoucherie - Théâtre de la Tempête
Route du Champ de Manoeuvre
75012 PARIS
Métro Château de Vincennes
01 43 28 36 36
Site Internet
William Mesguich a pris à bras le corps l’imposante œuvre d’Eugène Sue, Les Mystères de Paris sur la scène du Théâtre la Tempête.
Epopée bucolique et dramatique dans le Paris des années 1840. La Cité, un quartier où gémit la misère du monde. Un climat malsain s’est emparé des rues avoisinantes, lesquelles deviennent un obscur coupe-gorge pour qui ose s’y aventurer.Eugène Sue a peuplé Les Mystères de Paris de personnages gravitant dans les tréfonds de Paris, lesquels échappent au commun des mortels à cause de leur misérable existence agrémentée d’exactions et de crimes. Dans l’uvre majeure de Zola, Les Rougon-Macquart, comparée aux Mystères de Paris d’Eugène Sue, la multiplicité des personnages vivant au rythme des rebondissements à répétition, avaient pour point commun un Paris populaire, sale et désuvré.
William Mesguich a réduit cette monumentale histoire de mille trois cents pages en deux heures de spectacle porté par sept voix déclinées en une galerie de portraits tous aussi troublants que dérangeants.D'emblée, le public découvre les comédiens qui ont déjà pris position des lieux. Le décor rappelle la profondeur des galeries souterraines où sévissent les ombres d’abjects personnages rejetés de la surface. Des tuyauteries sont installées de part et d’autre de la scène et s’en échappe une fumée légère comme la brume du soir étalant son drapée dans les recoins les plus sordides.Scénographie d’Anne Lezervant. L’articulation des décors correspond à l’intrigue qui s’intensifie à chaque page tournée. Le lyrisme des changements de décor est subtil, en deux temps et trois mouvements, la mise en scène passe de la monstruosité au romantisme.Monsieur Loyal au féminin ou au masculin sort de l’ombre pour annoncer les événements à venir. Sept comédiens interprètent plusieurs personnages à tour de rôle, et donc autant de costumes portés découvrant à chaque fois une nouvelle identité. Les costumes crées par Alice Touvet, assistée de Marion Havre et Emilie Roy, révèlent un Paris pris dans l’étau de deux classes sociales, le peuple ouvrier et la bourgeoisie, la canaille et l’autorité.Aux haillons sales couvrant la crasse, se dégage le parfum d’une esthétique magnifiant la beauté en pureté. Fleur de Marie a connu les extrêmes de son enfance passée chez la Chouette à subir de mauvais traitements à sa récupération par son providentiel de père, un Monsieur.William Mesguich a réussi à déjouer tous les pièges d’un roman-feuilleton vaste et soucieux d’attirer encore et toujours des curieux. En concentrant l’histoire sur le personnage de Fleur de Marie, apparaît une arborescence de personnages comme l’impétueux Rodolphe, l’étrange Chourineur, l’infortunée Madame Pipelet, la délicieuse Rigolette, la ténébreuse Chouette ou le courageux Martial. La liste n’est pas exhaustive car Les Mystères de Paris recèlent autant de protagonistes que d’imprévus.Mise en scène gargantuesque car sont passés en revue les faits de justice, la politique, la prostitution, l’avortement, les prêts sur l’honneur, les malversations.La lumière s’invite dans le spectacle en huitième homme, elle est le fait de Mathieu Courtaillier. Ce n’est pas peu dire qu’il en impose de sa présence derrière le pupitre, les effets projettent sur le plateau l’intensité exprimée dans le roman avec une montée en puissance dans les passages les plus glauques.Le monde des ouvriers et des bandits de seconde main peuplant l’imaginaire des Mystères de Paris renaissent d’entre les mains de Jacques Courtès, Zazie Delem, Romain Francisco, Marie Frémont, Sterenn Guirriec, Julie Laufenbuchler, William Mesguich. Chacun s’accorde d’être au plus près du texte de l’auteur éponyme dans l’interprétation des personnages évoluant de façon plus ou moins statutaire au fil de l’histoire.Mesguich a imposé le souffle du théâtre qu’il partage depuis de nombreuses années. De peine, il n’a pas ménagé pour réaliser un projet ambitieux et abouti dans la conservation de l’esprit de l’époque. Le texte d’Eugène Sue ainsi adapté n’a pas pris une ride. L’angoisse naît d’entre les personnages, véhicule le trouble et le désespoir, s’accroche à une dimension clamant la vérité et l’ordre moral et ainsi la trame ne s’essouffle jamais.La scène du Théâtre La Tempête s’apparente à un cabinet de curiosités fréquenté par des voix démultipliées cherchant asile et assurance et la quintessence des harmonies retrouvées.Les Mystère de Paris revus par William Mesguich, une façon de réécrire les misères du monde courant le pavé parisien. Pari(s) réussi.
William Mesguich a réduit cette monumentale histoire de mille trois cents pages en deux heures de spectacle porté par sept voix déclinées en une galerie de portraits tous aussi troublants que dérangeants.D'emblée, le public découvre les comédiens qui ont déjà pris position des lieux. Le décor rappelle la profondeur des galeries souterraines où sévissent les ombres d’abjects personnages rejetés de la surface. Des tuyauteries sont installées de part et d’autre de la scène et s’en échappe une fumée légère comme la brume du soir étalant son drapée dans les recoins les plus sordides.Scénographie d’Anne Lezervant. L’articulation des décors correspond à l’intrigue qui s’intensifie à chaque page tournée. Le lyrisme des changements de décor est subtil, en deux temps et trois mouvements, la mise en scène passe de la monstruosité au romantisme.Monsieur Loyal au féminin ou au masculin sort de l’ombre pour annoncer les événements à venir. Sept comédiens interprètent plusieurs personnages à tour de rôle, et donc autant de costumes portés découvrant à chaque fois une nouvelle identité. Les costumes crées par Alice Touvet, assistée de Marion Havre et Emilie Roy, révèlent un Paris pris dans l’étau de deux classes sociales, le peuple ouvrier et la bourgeoisie, la canaille et l’autorité.Aux haillons sales couvrant la crasse, se dégage le parfum d’une esthétique magnifiant la beauté en pureté. Fleur de Marie a connu les extrêmes de son enfance passée chez la Chouette à subir de mauvais traitements à sa récupération par son providentiel de père, un Monsieur.William Mesguich a réussi à déjouer tous les pièges d’un roman-feuilleton vaste et soucieux d’attirer encore et toujours des curieux. En concentrant l’histoire sur le personnage de Fleur de Marie, apparaît une arborescence de personnages comme l’impétueux Rodolphe, l’étrange Chourineur, l’infortunée Madame Pipelet, la délicieuse Rigolette, la ténébreuse Chouette ou le courageux Martial. La liste n’est pas exhaustive car Les Mystères de Paris recèlent autant de protagonistes que d’imprévus.Mise en scène gargantuesque car sont passés en revue les faits de justice, la politique, la prostitution, l’avortement, les prêts sur l’honneur, les malversations.La lumière s’invite dans le spectacle en huitième homme, elle est le fait de Mathieu Courtaillier. Ce n’est pas peu dire qu’il en impose de sa présence derrière le pupitre, les effets projettent sur le plateau l’intensité exprimée dans le roman avec une montée en puissance dans les passages les plus glauques.Le monde des ouvriers et des bandits de seconde main peuplant l’imaginaire des Mystères de Paris renaissent d’entre les mains de Jacques Courtès, Zazie Delem, Romain Francisco, Marie Frémont, Sterenn Guirriec, Julie Laufenbuchler, William Mesguich. Chacun s’accorde d’être au plus près du texte de l’auteur éponyme dans l’interprétation des personnages évoluant de façon plus ou moins statutaire au fil de l’histoire.Mesguich a imposé le souffle du théâtre qu’il partage depuis de nombreuses années. De peine, il n’a pas ménagé pour réaliser un projet ambitieux et abouti dans la conservation de l’esprit de l’époque. Le texte d’Eugène Sue ainsi adapté n’a pas pris une ride. L’angoisse naît d’entre les personnages, véhicule le trouble et le désespoir, s’accroche à une dimension clamant la vérité et l’ordre moral et ainsi la trame ne s’essouffle jamais.La scène du Théâtre La Tempête s’apparente à un cabinet de curiosités fréquenté par des voix démultipliées cherchant asile et assurance et la quintessence des harmonies retrouvées.Les Mystère de Paris revus par William Mesguich, une façon de réécrire les misères du monde courant le pavé parisien. Pari(s) réussi.
Philippe Delhumeau
20/05/2013

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