La Bande du Tabou
de La Bande du Tabou
Mise en scène de La Bande du Tabou
Avec Claire Barrabès, Fiona Chauvin, Sol Espeche, Antonin Meyer-Esquerré, Pascal Neyron, Yoann Parize, Lorraine de Sagazan, Jonathan Salmon, Guillaume Tarbouriech, Cédric Barbier, Delphine Dussaux, Lucas Gaudin
"Il n'y a plus d'après à Saint-Germain-des-Près, plus d'après-demain, plus d'après-midi, il n'y a plus d'autrefois...", extrait de la chanson de Guy Béart écrite pour Juliette Gréco en 1960.
Juliette Gréco, une muse qui respirait l'air de Paris en chansons. Saint-Germain-des-Près, c'était elle, c'étaient eux, les Vian, Prévert, Beauvoir, Sartre, Sagan, Queneau, Gainsbourg, Barbara. Extrait du discours de l'Hôtel de ville prononcé par le Général de Gaulle le 25 août 1944, "Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré !" Années 50, Saint-Germain-des-Près ressuscité ! Le quartier latin vit et vibre au rythme des influences musicales américaines de l'heure, le jazz, le be-bop. Paris by night en sous-sol, les caves sous les bars sont réaménagées en dancing. Seule ombre à rez de trottoir, les nuisances sonores gênent le voisinage, le bruit monte. Les vengeurs masqués déversent des pots de chambre quand les nuiteux étrennent la rue des restes de soirée alcoolisée. Au-delà des limites du supportable, la "maison poulaga" débarque et embarque les fêtards."Il n'y a plus d'après à Saint-Germain-des-Près, il n'y a plus d'autrefois...", mais il y a une nouvelle fois avec La Bande du Tabou qui revisite le répertoire des jeunes espoirs de l'époque. A curs passionnés, le cabaret renaît du projet commun d'Yveline Hamon et de Jean-Pierre Gesbert. Dans l'esprit culturel des années Saint-Germain, l'idée est de monter une bande de jeunes artistes, lesquels s'investissent individuellement dans une personnalité du moment.Le plateau du théâtre 13 / Jardin revu en version cabaret, une invitation à prendre place au comptoir ou à s'asseoir sur l'une des chaises ou fauteuils disposés dans les coins. Le décor s'articule aux jeux de lumière, intimisme ou feux de la rampe alternent avec l'artiste au micro.Solo sensualité avec Déhabillez-moi, interprétée par Sol Espeche. Une voix qui n'a rien à envier à celle de Juliette Gréco. De la profondeur du regard à la gestuelle, abondent les expressions d'une artiste qui magnifie une Gréco plus belle et rebelle que nature.Solo tendresse avec Chambre 33, chantée par Claire Barrabès. L'amour à fleur de francs, une chambre au troisième étage, dame de trèfle effeuillée pour un p'tit bonheur en attendant l'homme au grand cur.Le microphone libère des chansons quelque peu oubliées et, pour le plus grand plaisir du public, elles sont interprétées avec l'intonation de circonstance par les chanteurs de La Bande du Tabou. Surprises, découvertes ou redécouvertes.
L'atmosphère, une envie d'aller partager un verre avec un Gainsbourg provocateur, parler vers avec Prévert, écouter les propos dithyrambiques de l'existentialisme de Sartre, cacher le déserteur de la chanson de Vian, participer aux chorégraphies collectives, donner "une bonne paire de claques" à Zazie l'effrontée.La mise en scène révèle des artistes aussi jeunes que talentueux, dynamiques et doués dans leur registre respectif. Les flash-back de l'actualité et des réclames de la France de l'après-guerre livrés en noir et blanc se glissent avec subtilité dans cette composition musicale baignée de la fumée des cigarettes et des vapeurs d'alcool.A cette mécanique librement activée, s'ajoute le souci du détail dans les différentes tenues portées par les filles et les garçons. Bas résilles et petit haut pailleté, jupe longue et jupe plissée tournent sans tabou autour des torses dévoilés sous les chemises ouvertes des jeunes gars prêts à s'enrôler une nuit dans les bras d'une belle éphémère.La convivialité se veut franche et spontanée de l'accueil à la sortie du public, considéré en invité.L'effervescence gagne la salle, l'effet de proximité scène-public produit des surprises et un entrain constant entre les comédiens et les spectateurs.La Bande du Tabou, des artistes qui partagent leur appétit de vivre sur scène. Ils chantent et ils dansent, ils philosophent et ils apostrophent, ils remuent et ils sautent, ils redonnent vie à un cabaret à jamais barré sur la liste des dancings de Saint-Germain.Ce spectacle a le mérite d'être une création collective, il convient de louer l'ensemble de ces énergies positives et durables à l'image des Reggiani, Cosma, Salvador, Ferré et Davies."Jazz et java copains, ça doit pouvoir se faire, Pour qu'il en soit ainsi...", extrait de Jazz et Java de Claude Nougaro.
L'atmosphère, une envie d'aller partager un verre avec un Gainsbourg provocateur, parler vers avec Prévert, écouter les propos dithyrambiques de l'existentialisme de Sartre, cacher le déserteur de la chanson de Vian, participer aux chorégraphies collectives, donner "une bonne paire de claques" à Zazie l'effrontée.La mise en scène révèle des artistes aussi jeunes que talentueux, dynamiques et doués dans leur registre respectif. Les flash-back de l'actualité et des réclames de la France de l'après-guerre livrés en noir et blanc se glissent avec subtilité dans cette composition musicale baignée de la fumée des cigarettes et des vapeurs d'alcool.A cette mécanique librement activée, s'ajoute le souci du détail dans les différentes tenues portées par les filles et les garçons. Bas résilles et petit haut pailleté, jupe longue et jupe plissée tournent sans tabou autour des torses dévoilés sous les chemises ouvertes des jeunes gars prêts à s'enrôler une nuit dans les bras d'une belle éphémère.La convivialité se veut franche et spontanée de l'accueil à la sortie du public, considéré en invité.L'effervescence gagne la salle, l'effet de proximité scène-public produit des surprises et un entrain constant entre les comédiens et les spectateurs.La Bande du Tabou, des artistes qui partagent leur appétit de vivre sur scène. Ils chantent et ils dansent, ils philosophent et ils apostrophent, ils remuent et ils sautent, ils redonnent vie à un cabaret à jamais barré sur la liste des dancings de Saint-Germain.Ce spectacle a le mérite d'être une création collective, il convient de louer l'ensemble de ces énergies positives et durables à l'image des Reggiani, Cosma, Salvador, Ferré et Davies."Jazz et java copains, ça doit pouvoir se faire, Pour qu'il en soit ainsi...", extrait de Jazz et Java de Claude Nougaro.
Philippe Delhumeau
10/05/2013
PARIS
Comédie Bastille
Mise en scène de Xavier Lemaire
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