




Grand Guignol
de Maurice Renard, Jean Aragny, Francis Neilson, Olaf, Palau
Mise en scène de Frédéric Jessua, Isabelle Siou
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Du 19/03/2013 au 29/04/2013
Mardi, jeudi et samedi à 19h30, mercredi et vendredi à 20h30, dimanche à 15h30.
Théâtre 13
103A, boulevard Auguste-Blanqui
(accès possible par la dalle piétonne face au 100 rue de la Glacière)
75013 PARIS
Métro Glacière
01 45 88 62 22
Site Internet
Une série théâtrale d'épouvante, cossasse et coquine
L'Amant de la morte de Maurice Renard (1925), mise en scène Frédéric Jessua, avec Elise Chièze, Jonathan Frajenberg ou Joseph Fourez, Aurélien Osinski, Frédéric Jessua, Clémentine Marmey.Robert, peintre raté passionné d'hypnotisme, vient rendre visite à Simone, la femme de son meilleur ami sur le point de partir pour un voyage de cinq semaines. Après un début de conversation maladroit, il lui déclare sa flamme; Simone est abasourdie. Robert s'emporte et hypnotise Simone par mégarde... (durée 25 minutes)Le Baiser de sang de Jean Aragny et Francis Neilson (1929), mise en scène Isabelle Siou, avec Jonathan Frajenberg ou Joseph Fourez, Julien Buchy ou Frédéric Jessua, Stéphanie Papanian, Clémentine Marmey ou Isabelle Siou, Elise Chièze, Dominique Massat ou Clémentine Marmey, Aurélien Osinski.Le professeur Leduc vient d'échouer une trépanation : le patient meurt. Sur ces entre faits, il reçoit la visite de M. Joubert qui le supplie de l'opérer d'un index qui le fait atrocement souffrir. Le médecin ne constate aucune lésion physique. Il refuse de l'opérer. Leduc se retrouve alors confronté à une étrange créature... (durée 35 minutes)Les Détraquées d'Olaf et Palau (1921), mise en scène Frédéric Jessua, avec Stéphanie Papanian ou Isabelle Siou, Dominique Massat ou Stéphanie Papanian, Justine Bachelet ou Claire Guionie, Elise Chièze, Clémentine Marmey, Frédéric Jessua, Julien Buchy ou Joseph Fourez, Aurélien OsinskiMadame de Challens dirige une institution de jeunes filles à Versailles. Chaque année, elle organise une fête pour lea remise des prix. Elle convoque pour cela un professeur de danse, Solange. Une enfant disparaît mystérieusement. (durée 55 minutes)Grand Guignol, du théâtre d'épouvante dosé de cynisme, d'excitation et d'atrocité.La Théâtre du Grand Guignol, situé rue Blanche à Paris, a attiré de 1897 à 1962 des spectateurs avides d'émotions fortes. Des pièces courtes et provocatrices de Courteline et Lorrain y ont été souvent adaptées. Un peu à la façon de certains théâtres actuels, la programmation alternait entre drames et comédies. L'idée consistait de faire passer une bonne soirée au public, entre sueur froide et rire.Théâtre 13, côté jardin. Une scène et trois pièces à l'enfilade. La salle se remplit au gré et à mesure des arrivants. Derrière le grand rideau noir, se devine une certaine agitation. Que se trame-t-il ? Soudain, sort de l'entrebaillement une femme au teint blafard. Le porte-cigarettes en main, elle raconte sa vie consumée d'horreurs, oxydée d'ignominies. A l'époque, ne se faisait-elle pas appeler "la femme la plus assassinée du monde". Telle une vapeur d'alcool, elle se dissipe pour mieux revenir.Le ton est donné à l'ouverture du rideau qui découvre un décor des années 30. La scénographie soignée ne se limite pas aux éléments du mobilier et aux accessoires recréant l'ambiance des années folles.Les costumes des comédiens, portés sans revers et avec élégance, se fondent dans l'ensemble et rappellent qu'au Grand Guignol, les gens d'aisance prenaient un vil plaisir à s'y rendre. Si l'élite intellectuelle fréquente toujours certaines salles ayant pignon sur avenue, au Théâtre 13, la culture se veut accessible au sens propre du mot populaire. Il convient d'écrire qu'en ce lieu, naît une complicité entre le public et les comédiens. Rares sont les théâtres où la mise en scène descend de son piédestal pour s'installer dans la salle. En deux temps et trois mouvements, Frédéric Jessua et Isabelle Siou ont donné de la consistance à l'univers glauque des trois pièces successives en créant une dynamique circulatoire entre protagonistes et spectateurs.Un exemple, un seul à citer. Quand un spectre ensanglanté traverse la salle en frôlant les fauteuils, coudes et jambes ne débordent plus sur l'allée. Le regard de la morte transcende les yeux ébahis convergeant à sa rencontre. La perversité de l'effet, sans provoquer une onde de choc, fait dans le chic car c'est osé et bien dosé.Les mises en scène successives fourmillent d'anecdotes visuelles et sonores de ce genre. Dérèglement moral et réchauffements des esprits tendus à l'approche de sujets abordant des faits contemporains sans l'être car sociétaux depuis que les petites filles existent.La transversalité des rapports confrontent le bon et le mauvais, l'acceptable et le méprisable, l'insouciance et la violation. Théâtre d'ombres mises en lumière, l'homme utilisé jusque dans ses profondeurs les plus sordides, le Grand Guignol révèle l'irréversibilité des consciences prises à défaut.L'enchaînement des pièces s'emballent par le rythme soutenu, les comédiens s'activent aux changements des décors, la mécanique ne s'enraye à aucun moment. C'est toujours dans l'esprit du théâtre d'époque où dans une compagnie, la polyvalence concernait toute l'équipe.
L'exercice de l'énigme s'attache à distancier la direction d'acteurs à jouer le même registre. Les comédiens glissent d'un personnage à l'autre, le changement de tenue en témoigne et la formulation des répliques s'ajuste au concept.L'emploi d'expressions détournées de nos modes de parler actuel démocratise un théâtre excentrique, nourri d'une culture passée et subtilement réactivée à destination d'un public ouvert et conquis par les exigences de l'équipe artistique du Grand Guignol.Le Grand Guignol, un théâtre de contrastes imposé par une écriture provocatrice qui s'apprécie à la juste mesure des mises en scène, in situ, de Frédéric Jessua et d'Isabelle Siou.
L'exercice de l'énigme s'attache à distancier la direction d'acteurs à jouer le même registre. Les comédiens glissent d'un personnage à l'autre, le changement de tenue en témoigne et la formulation des répliques s'ajuste au concept.L'emploi d'expressions détournées de nos modes de parler actuel démocratise un théâtre excentrique, nourri d'une culture passée et subtilement réactivée à destination d'un public ouvert et conquis par les exigences de l'équipe artistique du Grand Guignol.Le Grand Guignol, un théâtre de contrastes imposé par une écriture provocatrice qui s'apprécie à la juste mesure des mises en scène, in situ, de Frédéric Jessua et d'Isabelle Siou.
Philippe Delhumeau
28/03/2013

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
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Solitude d'un ange gardien
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