




Le Baiser de la veuve
de Israël Horovitz
Mise en scène de Tony Le Guern
Avec Capucine Jaworski, Bruno Guillot, Tony Le Guern
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Du 08/02/2013 au 30/03/2013
Du mercredi au samedi à 19h30.
Aktéon Théâtre
11, rue du Général Blaise
75011 PARIS
Métro Saint-Ambroise
01 43 38 74 62
La promotion de l’homme dans une société où la haine et l’amour partagent le même piédestal.
Dès le jour levé, l’homme est agressé en tournant le bouton du poste radio. Aux nouvelles succèdent les nouvelles, aussi subversives les unes que les autres. Dans la rue, le macadam est témoin-victime des résonances urbaines. Chez le buraliste, à la boulangerie, on se presse, on se bouscule, le pardon reste en suspension. La société contemporaine livre en l’état l’homme à l’homme. L’un est fort et construit sur des bases solides, l’autre est fragile, un rien peu l’ébranler. Soudain, la présence improvisée de l’atout cur peut inverser les tendances et tout faire chavirer.Tony Le Guern offre une adaptation, mode polar, de la troisième pièce écrite par Israël Horovitz, Le Baiser de la veuve. Le psychodrame et l’amour conduiront les personnages à vivre dans un huis-clos soutenu par une hyper intensité véhiculée par les remords d’hier et la condamnation d’aujourd’hui.Le théâtre d’Israël Horovitz, des rapports conflictuels qui révèlent des secrets aussi lourds à porter qu'un meurtre sur la conscience. Ecriture fluide dans l’exécution des répliques, épaisse dans l’expression accordée à la narration. Une musique qui balaie les émotions et grave les malaises, une partition où les noires et les blanches s’entrechoquent à provoquer un écho qui s’écoute jusque dans les limites du supportable.Résumé. Dans un entrepôt de recyclage de papier, deux hommes s’agitent à l’ouvrage. Bobby Bailey et George Ferguson se connaissent depuis l’école et ne se sont pour ainsi dire jamais séparés. Arrive à l’improviste Betty Palumbo, une copine de classe qui avait quitté la ville pour suivre des études à l’université. Bobby n’a d’yeux que pour cette femme élégante et instruite, il y a longtemps qu'il ne l’avait plus revue. La joie des retrouvailles se dissipe, la présence de Betty réveille un événement du passé, synonyme d’un souvenir douloureux jamais enfoui.La scénographie se découvre sur un entrepôt où pèle-mêle des journaux, des papiers jonchent le sol. Une machine à l’usage de fabrication de ballots de papier tient lieu dans un coin. A l’extrémité, un lavabo crasseux surmonté d’un miroir reflète le peu d’intérêt accordé à la propreté des lieux.La lumière joue avec les tensions du moment, les effets sont dévastateurs car ils ne commettent jamais l’irréparable en créant un halo accusateur autour d’un présumé coupable.Huis-clos à claire-voie, Betty, alias Capucine Jaworski, ouvre une parenthèse de son existence qui ne laisse pas indifférent les deux acolytes. Une jeunesse violée à dix-sept ne s’oublie pas, surtout quand elle a été le fait de plusieurs copains d’enfance et de son propre frère. Trahison et haine, des sentiments qui bouleversent les sommeils de Betty en un cauchemar qui revient en boucle toutes les nuits. Elle est revenue pour régler ses comptes et le personnage interprété par Capucine Jaworski est poignant de vérité et de réalisme. Elle tourne autour de ses proies comme s’il s’agissait d’une parade amoureuse. Pensez.Capucine est subtile dans ce jeu de finesse et de sournoiserie similaire au jeu du chat et de la souris. Son regard exprime une vengeance sous couvert d’un substantiel pardon tardif. Elle ne supporte plus de voir les gueules écorchées de ses deux anciens camarades d’école, soudain devenus des monstres après avoir commis l’irréparable.Bobby, alias Bruno Guillot, paraît sincère quand il déclame son amour jamais déclaré à Betty. Il dit regretter ce qui s’est passé car déjà, il éprouvait pour elle des sentiments plus profonds que l’intimité de son sexe bafoué. Cela suffit-il à le rendre crédible ?Quant à George, alias Tony Le Guern, il ne montre aucun regret, juste un élan de virilité incontrôlé. S’il avait pu, il aurait bien abuser encore un peu. Un fieffé salaud ce George, lui qui considère Betty comme une pute. Tony intègre le sinistre personnage avec beaucoup d’aplomb et d’avouer qu'il en est même déconcertant tellement il le joue vrai.La musique de Bernard Swell, intrigante et puissante. De l’enthousiasme à en prendre plein les oreilles, elle dérange et s’accroche à la vie comme une jolie fille. Betty, peut-être.Tony Le Guern assure une mise en scène qui donne des frissons au regard des trois personnages, lesquels partagent le fil conducteur d’une tragédie, et se confrontent en non-dits. La violence glisse jusque dans les moindres recoins de la scène. Elle en imprime l’histoire de la pièce comme celle des faits divers identiques révélés dans les journaux prêts à être broyés. Des histoires d’anonymes sacrifiés, lesquelles finissent dans l’oubli des inconsciences collectives.Cette mise en scène est captivante comme un bon polar, elle a l’il artistique du 7e art et rend pour beaucoup avec cette belle distribution de très bons comédiens.
Philippe Delhumeau
25/02/2013

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