


Une Laborieuse Entreprise
de Hanokh Levin
Mise en scène de Serge Lipszyc
Avec Marie Murcia, Nathanaël Maini, Serge Lipszyc, Jérémie Lohier (accordéon)
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Du 06/11/2012 au 01/12/2012
L'Etoile du Nord
16, rue Georgette-Agutte
75018 PARIS
Métro Guy-Môquet.
01 42 26 47 47
Site Internet
Une Laborieuse Entreprise, la pièce de Hanokh Levin devrait être remise au même titre que le livret de famille par l’officier de l’Etat civil à tous les couples qui se marient.
Qui n’a pas lu une pièce de théâtre du répertoire de Hanokh Levin devrait se précipiter à la bibliothèque de quartier ou chez son libraire pour se procurer des titres comme Les Souffrances de Job ou Ceux qui marchent dans l’obscurité. L’écriture de l’auteur, né à Tel-Aviv en 1943, n’est pas sans rappeler la farce exprimée en contre sens désillusionnant l’cuménisme des valeurs humaines de Krylov, Molière et Beckett. Il traduit avec ses mots le ridicule de situation revendiqué dans le bien-fondé de tout un chacun de vivre une existence exemplaire où l’appréhension de l’avenir se limite aux frontières du quotidien. Le côté matériel des choses contribue en sa plus simple expression à restituer au présent un bonheur construit de peu. Les motivations sont remisées, l’âge se faisant et les habitudes installées, le confort se ride de silence et de lassitude.Yona et Léviva Popokh vivent ensemble depuis vingt ans. Un couple somme toute à l’image des couples unis par les contraintes existentielles, familiales et professionnelles. La poussière aussitôt enlevée se dépose de nouveau, manière de dire que la routine suit les rails jusqu’à la dernière station. Yona veut sauter du train, il manifeste l’envie pressante de quitter son épouse. Vingt et longues années partagées dans le souvenir effacé des bons moments. Le bonheur s’est converti en ennui, le rêve s’est arrêté là où la réalité jaillit. L’alchimie de la durabilité, une dose de patience mélangée à beaucoup de tolérance. Les scènes de ménage vont réveiller des tensions enfouies sous braises, la violence des propos va attiser le camouflé. Au milieu de la nuit, toque à la porte des Popokh, Goukel, lequel se plaint tout cours. Solitaire intempestif, un cachet d’aspirine ne règlera pas ses états d’âme.Cette pièce traverse des zones de turbulences successives, l’intensité et le rire permettent un atterrissage en douceur sur la piste de l’Etoile du Nord. A l’origine, elle a été créée sur l’Ile de Beauté, en décembre dernier, à Stazzona.Serge Lipszyc n’a pas son pareil pour dépeindre les images empruntées à la famille sur une scène. Pour mémoire, il est bon de rappeler cette magnifique mise en scène dans le salon du théâtre du Ranelagh, Derniers Remords avant l’oubli, qu’il assura avec brio. Metteur en scène exigeant avec lui-même, il travaille les textes en restituant au plus prés la pensée narrative de l’auteur. Serge Lipszyc traduit dans une mécanique scénique, la puissance des propos articulés autour de sous-entendus, de compromis, d’indécision, de doute avec sensibilité. La profondeur des textes adaptés se veut kafkaïenne, le projet d’emprise sur le public tend la main à Albert Camus, la dérision tournée en esprit vif, un clin d’il à René de Obaldia.Les éléments de la scénographie prennent peu de place, mais leur humilité occupe l’espace d’évolution juste et nécessaire. Marie Murcia, Nathanaël Maini, Serge Lipszyc se donnent la réplique entre un lit replié, un drap, une valise et un siège bas.Le spectacle dresse un constat en public, celui de ces couples qui se déchirent après plusieurs années de vie commune. Même un célibataire en proie avec sa solitude se fait ennemi de son corps, le voisin Gounkel en véhicule l’image teintée de morosité. Yona et Léviva incarnent qui acceptera de se reconnaître dans leur jeu respectif. Un ménage, ça emménage, ça déménage, ça crée du remue-ménage et du remue-méninge aussi.Marie Murcia, Nathanaël Maini, Serge Lipszyc se font front une heure durant avec beaucoup d’esprit et de dérision. Les répliques sont carnassières, les postillons attrapés au vol prêtent à rire et le public s’en amuse.Dans cette pièce, le dialogue se décline sur une série de deux-trois-deux tirets à la ligne, ouvrez les guillemets. En marge, l’accordéon de Jérémie Lohier se déploie et se replie au gré des souffles courts et incisifs.Une Laborieuse Entreprise, une histoire qui rapproche les contemporains et souligne que l’inatteignable n’a pas de sommet.
Philippe Delhumeau
12/11/2012

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