




Callas
de Jean-Yves Picq
Mise en scène de Jean-Marc Avocat
Avec Noémie Bianco
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Du 23/08/2012 au 04/11/2012
Jeudi, vendredi, samedi à 21h, dimanche à 17h.
Manufacture des Abbesses
7 rue Véron
75018 PARIS
Métro Abbesses, Blanche
01 42 33 42 03
Site Internet
Maria Callas, un livret en trois actes, la femme, la diva, la passion.
Jean-Yves Picq, l'auteur de la pièce, s'est servi d'extraits d'interviews pour composer un texte d'une richesse extraordinaire mêlant et entremêlant l'existence passionnante et tourmentée de la Callas. Bien mieux qu'une biographie, les mots ressuscitent avec intensité et émotion l'artiste. Sur scène, la Callas s'éclipsait dans la lumière de la Diva. Un timbre comme nul autre pareil n'avait interprété avec autant de virtuosité et d'ardeur les opéras de Verdi, Rossini, Puccini et la liste n'est pas exhaustive. De sa personnalité, elle a élevé l’art lyrique dans une autre dimension. D'ailleurs, ne fut elle pas surnommée la Bible de l'opéra par Léonard Bernstein.Pour tout décor, une table de conférence surmontée d'une quantité de micros dressés et prêts à recevoir les confessions de la cantatrice. La lumière filtre le temps présent et l'icône apparaît dans une élégante robe couleur nuit, portant une magnifique parure scintillant comme une pluie d’étoiles. Maria Callas, alias Noémie Bianco, pose le regard sur l’assistance et commence l’interview en dévoilant son rapport avec la musique. La notion de respect avec la musique est régulièrement évoquée. L’il furète l’espace à la recherche d’un souvenir d’enfance. Elle dit chanter depuis ses plus jeunes années à cause de ses parents.S’ensuit un long monologue d’introspection de la femme et de l’artiste. L’auto-satisfaction est un sentiment auquel elle se refuse et ce, malgré l’affection permanente du public qui l’acclame. Elle a l’élégance d’écouter les bonnes critiques et l’intelligence de lire les mauvaises. Maria Callas répète en rappel être une créature du destin. Elle n’a eu de cesse de travailler, encore et toujours davantage. Sa voix constituant son organe de travail, elle l’a affuté
sur le fil des opéras préparés. L’abnégation de la femme en l’artiste lui valut d’être couverte de gloire et de félicité. Aristote Onassis, en dilettante d’art, succomba au charme de la Diva et devint son amant, son ami, son protecteur. Le luxe et les plaisirs l’ont progressivement conduit à marcher en funambule sur un fil tendu entre deux univers parallèles, le passé et le présent. Dès lors, le spleen l’habille en sombre et le doute s’installe dans son âme et conscience.Noémie Bianco s’avère bouleversante en glissant dans cette parenthèse de l’existence de la Callas. A l’attitude, elle associe le phrasé, le mouvement et le visage témoigne de la lucidité de l’artiste en proie à une souffrance psycho-traumatique. La comédienne revendique avec véhémence et discernement le lent déclin de la Diva dont la voix s’éteignait sous
le feu couvert des critiques corrosifs.La mise en scène de Jean-Marc Avocat est un modèle du genre car soignée et enlevée. Le spectacle est étayé de lyrisme et de tragédie, de dérision et de drame, de bonheur et de solitude. En Noémie Bianco, il dimensionne une Maria Callas méconnue et inconditionnelle.Callas, un texte de Jean-Yves Picq à découvrir sur une mise en scène exigeante de Jean-Marc Avocat et interprété par la talentueuse et intense Noémie Bianco. La création lumière de
Justine Nahon se veut subtile et séductrice, égarée et intime, simple et naturelle. Une magnifique représentation de rentrée jouée à la Manufacture des Abbesses.
sur le fil des opéras préparés. L’abnégation de la femme en l’artiste lui valut d’être couverte de gloire et de félicité. Aristote Onassis, en dilettante d’art, succomba au charme de la Diva et devint son amant, son ami, son protecteur. Le luxe et les plaisirs l’ont progressivement conduit à marcher en funambule sur un fil tendu entre deux univers parallèles, le passé et le présent. Dès lors, le spleen l’habille en sombre et le doute s’installe dans son âme et conscience.Noémie Bianco s’avère bouleversante en glissant dans cette parenthèse de l’existence de la Callas. A l’attitude, elle associe le phrasé, le mouvement et le visage témoigne de la lucidité de l’artiste en proie à une souffrance psycho-traumatique. La comédienne revendique avec véhémence et discernement le lent déclin de la Diva dont la voix s’éteignait sous
le feu couvert des critiques corrosifs.La mise en scène de Jean-Marc Avocat est un modèle du genre car soignée et enlevée. Le spectacle est étayé de lyrisme et de tragédie, de dérision et de drame, de bonheur et de solitude. En Noémie Bianco, il dimensionne une Maria Callas méconnue et inconditionnelle.Callas, un texte de Jean-Yves Picq à découvrir sur une mise en scène exigeante de Jean-Marc Avocat et interprété par la talentueuse et intense Noémie Bianco. La création lumière de
Justine Nahon se veut subtile et séductrice, égarée et intime, simple et naturelle. Une magnifique représentation de rentrée jouée à la Manufacture des Abbesses.
Philippe Delhumeau
26/08/2012

PARIS
Lucernaire
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