




Les Amants de Séville
de Gilles Roland-Manuel
Mise en scène de Tristan Petitgirard
Avec Lorie Baghdassarian, Catherine Boni (Carmen), Benjamin Penamaria (Don Juan), Nathanaël Favory (Leporello), Frédéric Payen (Escamillo), Karine Gonzalez, Diana Regano (danseuses), Raphael Kaney Duverger (Taureau / Commandeur), Tatiana Probst (Elvire), Anas Seguin (Figaro), Patricia Attal (Chérubin), Anne-Sophie Lapix, Les Sévillans, Ensemble Calliopée, Chorale d’Al, Ensemble vocal A Fleur De Voix
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Jusqu'au 24/06/2012
Du mardi au samedi à 20h30, dimanche à 16h.
Le Monfort
106, rue Brancion
75015 PARIS
Métro Porte de Vanves
01 56 08 33 88
Site Internet
Les amants de Séville, un opéra flamenco composé à deux mains par Gilles Roland-Manuel. Les puristes du bel canto n'ont peut-être jamais entendu son nom, excepté si...
Une bonne partie de sa vie durant, Gilles Roland-Manuell a exercé son sacerdoce dans différents établissements hospitaliers d'Ile-de-France en uvrant avec les jeunes autistes. Sa thérapie, leur ouvrir les yeux et éveiller leur esprit à l'initialisation d'une pratique culturelle et artistique. Une ordonnance dressée sur papier libre car les mentalités n'évoluent pas aussi vite que les modes de vie contemporains. Fondateur de l'association Le Futur composé, il réconcilie le passé et le présent car tout homme a droit de cité dans le Panthéon de notre civilisation. De conclure cette parenthèse biographique pour préciser que Gilles Roland-Manuel fut pédopsychiatre. Se renommée se définit en deux mots : humilité et passion. Rideau.La scène se dévoile sur les tours d'un castel andalou. La lente procession des pénitents sévillans encagoulés alterne le pas sur Don Juan de Mozart. Aidé de son valet Leporello, Don Juan s'exerce à la tauromachie. Matador néophyte et séducteur avéré, les arènes de Séville seront le théâtre d'un duel toréé le confrontant à Escamillo, toréador et amant de Carmen.Le folklore gitan s'invite sur la place publique, l'ambiance est à la fête, chants et danse s'échangent sur des airs endiablés de flamenco. Les hommes d'un côté et les femmes de l'autre se font face, les regards sont ardents et les curs de braise. Si le taureau a eu raison de la cuisse de Don Juan, l'expérience d'Escamillo fut triomphale contre le bovidé. L'animal atteint dans sa chair se venge en glissant dans la voix du Commandeur.Pendant ce temps, Carmen use de ses charmes pour conquérir Don Juan à l'agonie. Le jeune aristocrate ne l'entend pas de cette oreille et s'en trouve, de facto, blessé moralement.Les costumes conçus par Mélisande de Serres s'accordent al dente à la véhémence des sentiments. La couleur des robes flamboie selon l'intensité des danses engagées, les talons des chaussures frappent le sol avec détermination. Elvire chavire de stupeur à la lecture du catalogue où sont référencées les milliers de maitresses séduites par Don Juan en Europe et surtout en Espagne. La raison du cur ne flanchera pas car de l'amour, Elvire en a à satiété pour le maître de Leporello. L'origine de l'expression "donjuanisme" date certainement de cette époque.La mise en scène monte en puissance avec la présence de Chérubin entonnant "Voi que sapete que cosa e l'amor". La beauté immature du jeune garçon ne convient pas à Escamillo, lequel manifeste sous couvert de Figaro, une jalousie féroce. Enrôlé de force dans l'armée, Chérubin succombera aux épreuves physiques imposées.Cet opéra pensé à partir de Carmen de Bizet, de Don Juan et des Noces de Figaro de Mozart, du Barbier de Séville de Rossini, s'inscrit dans un livret écrit d'amour libre et dévolu et composé sur une musique légère et entrainante de flamenco.La mise en scène de Tristan Petitgirard invite à voyager en confession et en révolution dans l’ambiguïté des sentiments. L'amour est enfant de bohème et il promène son innocence et son cynisme sur les chemins de la passion et du sacrifice.Ce spectacle, extrait du programme du festival du Futur composé, est le fruit à l'origine de Gilles Roland-Manuel, d'un collectif artistique orchestré à la baguette par Tristan Petitgirard, d'artistes professionnels de l'opéra tels la pétillante Catherine Boni et l'excellent Benjamin Penamaria, et la participation très active et convaincante de la troupe des comédiens du Théâtre du Cristal. Les amants de Séville doivent leur rencontre à l'ensemble de ces énergies et vitalités déployées.L'opéra d'ordinaire prisé par l'élitisme s'invite sur la scène des fondamentaux contemporains. Dans ce spectacle où la joie rime avec le rythme, l'autiste est un artiste à part entière. La déficience de l'un se "caméléonise" avec la validité de l'autre. Une communauté qui accepte et s'accepte sans se poser de questions et c'est ce qui permet de faire avancer les mentalités sociales. L'amour des amants de Séville a donné le jour à un bien bel enfant de bonheur et de bohème.
Philippe Delhumeau
24/06/2012

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