


Antigone
de Sophocle
Mise en scène de Olivier Broda
Avec Maëlle Dequiedt, Sylvain Fontimpe, Laëtitia Lambert, Alain Macé, Claire Mathaut, Anne-Laure Pons, Eve Weiss
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Du 28/03/2012 au 06/05/2012
Du mercredi au samedi à 19h30, dimanche à 15h.
Vingtième Théâtre
7 Rue des Platrières
75020 PARIS
01 48 65 97 90
Site Internet
Olivier Broda propose Antigone dans une version moderne qui ne déroge pas aux codes du théâtre hellénique.
La pensée tragique du théâtre antique donne vie à des personnages contraints de modeler leur existence sur la recherche d'un idéal. Lequel ? La mythologie est l'essence d'une musique qui accompagne les jouissances épicuriennes et les drames individuels. Les personnages d'Eschyle et de Sophocle incarnent la soumission et l'harmonie étourdissante de l'esprit des Dieux. Antigone se détache des douleurs du monde en sacralisant son corps avec stoïcisme. Elle apparaît libre car elle lutte contre un destin qui l'accable, l'extrémisme de son oncle, Créon. La volonté humaine cicatrise l'irréversibilité des sentiments, la passion est l'épithète de l'accomplissement. Le théâtre grec antique sensibilise le public sur l'ambigüité des préceptes de la conscience, "la condamnation ou la liberté de vivre".Olivier Broda invite le public à découvrir Antigone traduite dans l'exigence de la tragédie. Après s'être révolté contre sa patrie, Polynice a trouvé la mort. Créon, le roi de Thèbes, impose qu'il soit livré en pâture aux éléments de la nature. Sa sur, Antigone, n'accepte pas la justice de la raison d'état et ira contre sa représentation de l'amour fraternel. Antigone s'est livrée corps et âme à sa propre condamnation, pour avoir contre la volonté de Créon, pratiqué les rites funéraires de Polynice. A la sentence d'être enterrée vivante, elle trouvera la force de se pendre.Une lente procession de gardes conduit Antigone au Palais. Le chur des chants résonnent, une longue plainte qui étend ses vers dans une oraison funèbre dénonçant la complexité des rapports entre les hommes.Il ne manque aucune pièce dans l'assemblage de cette tragédie grecque : le pouvoir se partage entre le Roi et les Dieux, les confrontations familiales véhiculent sentiment et ressentiment, la justice est faussement proclamée par la raison d'état, le bonheur brûle, la mort s'apparente aux Enfers.Antigone, interprétée par Laetitia Lambert, se livre dans une mise à nu de sa conscience. Consciente qu'elle ne connaitra jamais les plaisirs nuptiaux, elle se satisfait à l'idée d'être allongée pour l'éternité à côté de Polynice. La fratrie sera de nouveau composée, Antigone le déclame avec la ferme conviction qu'elle se ne trahit pas.Elle réconcilie la mort avec la vie, la souffrance avec l'innocence. Les contradictions marquent la beauté du texte de Sophocle, le sophisme efface le nihilisme par la représentativité séquentielle des divinités. Antigone exulte sa colère, elle essaie par ses mots d'aveugler Créon. Lequel, imperturbable, répond avec la même énergie déployée. Alain Macé, dans le rôle du Roi Créon, s'emporte facilement dans un tourbillon d'arguments décochés comme des flèches qui atteignent leur cible en plein cur.La condamnation a été prononcée et sera exécutée selon ses dires. Il est à regretter la colère excessive de Créon qui masque l'audibilité de certains propos. Le tête-à-tête entre Créon et Antigone tient cependant toutes ses promesses. Il génère un rythme soutenu par le Coryphée, le Chur et la musique.Les chants sont douceur et violence, les mouvements sur le violoncelle alternent de l'adagio à l'éloquence. Anne-Laure Pons, une voix et une présence signifiantes qui apportent grandeur et décadence à Antigone. Une belle prestation. Maelle Dequiedt, l'élégance du geste qui glisse sur les cordes du violoncelle. Cette jeune et brillante violoncelliste fait corps commun avec son instrument de cordes et de bois. La musique gracieuse et culte se fond d'aise dans cette tragédie et il s'en dégage de la magie.La scénographie de Noëlle Ginéfri subtilise la notion d'éphémère à l'intemporalité. La sobriété du décor, deux estrades posées en contradiction, un arbre écorché, s'accroche au jeu d'ombres et de lumières crée par Gilles Gaudet. L'accord de la matérialité fédéré à la subtilité technique donne de l'ampleur à la mise en scène d'Olivier Broda. Cette Antigone antique et moderne, avouée et révélée, humble et complexe, se veut actuelle par la richesse de l'uvre que soulèvent les interrogations existentielles.
Philippe Delhumeau
06/04/2012

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