


Thaïs
de Jules Massenet
Mise en scène de Giuliano Carella, Jean-Louis Pichon
Avec Ermonela Jaho, Franck Ferrari, Dominique Moralez, Guillaume Dussau, Laure Baert, Christine Tocci, Christine Solhosse
-
-
Du 12/10/2010 au 19/10/2010
Opéra de Toulon
Boulevard de Strasbourg
83000 TOULON
04 94 92 70 78
Site Internet
Une nouvelle production importée de Saint-Etienne qui tient ses promesses.
Composée sur un livret sobre et soigné, Thaïs permet d’apprécier une uvre moderne, une aquarelle parfaitement réussie pour qui sait la prendre telle qu’elle est, et qui finalement a mieux vieilli qu’on ne pense généralement.Si la conversion d’une voluptueuse courtisane par un ermite, qui en fin d’ouvrage se découvre pêcheur à la mort de la débauchée repentie, fera toujours pleurer dans les chaumières, on accède ici aux portes du Paradis, dans un raffinement orchestral contrasté, précieux, rare.Cette fresque impressionniste nous promène, avec la fluidité d’une eau de source, de l’univers ascétique et sévère du désert de la Thébaïde à l’Orient grouillant et coloré d’une Alexandrie de fin de siècle. Le charme un peu louche de la célèbre Méditation achève de nous séduire.Enfin, Massenet innove avec des solutions aussi éloignées que possible des traditions italiennes ou allemandes. Comme un équilibre stylistique entre symphonie et dramaturgie, entre poésie et musique, entre les personnages et le chant. Thais ou la parfaite synthèse voix-théâtre-musique ? Qu’il nous soit permis de poser la question.Il faut pour cet ouvrage à la morosité un rien chronique une mise en image quasi cinématographique. Jean-Louis Pichon l’a bien compris. Sortant intelligemment des sentiers battus, il fait de l’héroïne une proche parente de Traviata, Sapho et toutes les filles à la croupe légère qui trouveront d’une manière ou d’une autre la rédemption ou le rachat de leur vie dissolue en quelque chose d’autre ou de supérieurement spirituel. Mais ce diabolique homme de théâtre, mine de rien, vous assaille de questions.Dans cette valse hésitation pleine de passion fiévreuse, qui domine qui ? La putain-martyre sans bourreau ou le missionnaire sans cause véritable à faire triompher sinon son propre désir de posséder cette catin pour lui seul ?Entre le moine qui se damne et la courtisane qui se cloître pour mieux mourir en odeur de sainteté, qui trompe qui ? Thaïs a-t-elle vraiment été touchée par la grâce du Tout-Puissant ou réagit-elle par crainte de vieillir ? Athanaël se damne-t-il pour un amour plus grand que Dieu même ? Au spectateur de juger...Thaïs est sans doute la plus "massenétienne" de toutes les figures féminines. Sur la scène de l’Opéra de Toulon, Ermonela Jaho possède la couleur vocale et la légèreté apparente du rôle titre. Les aigus sont un peu courts certes, pas toujours dans la portée, comme arrachés aux forceps... Ne chipotons pas, devant tant de conviction et ailleurs de beautés vocales voilà une prise de rôle convaincante.Plaisir de retrouver dans une forme éblouissante, transfiguré, le Niçois Franck Ferrari (très Christ de Passion) qui trouve avec cet Athanaël musculeux à souhait, le rôle de sa vie. Parfait, simplement parfait ! Mettez dans un ordinateur les voix des Massard, Blanc, Bianco et vous avez le résultat : un timbre d’airain, chaleureux, solaire, des aigus longs comme un Golgotha, une diction exemplaire, une conviction dramatique rare, une fureur sacrée à rendre jaloux les plus illustres titulaires du rôle. Avec en prime ce quelque chose dans la voix d’immense et de douloureux.Bien en place aussi les churs et tous les seconds rôles avec une mention pour le Nicias un rien exotique de Dominique Moralez. Un mot pour finir sur Giuliano Carella. Mouillant sa chemise comme pas deux, sa direction, habitée, épanouie, lyrique, généreuse, captive de bout en bout. Fascinant Maestro.
Christian Colombeau
17/10/2010

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
L'ORIFLAMME

AVIGNON



Solitude d'un ange gardien
de Aude De TocquevilleMise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
AVIGNON
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe