
Dom Juan
de Molière
Mise en scène de Marc Sussi
Avec Joris Avodo, Frédéric Baron, Philippe Bérodot, Simon Eine, Jonathan Manzambi, Lyn Thibault
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Du 17/09/2010 au 22/10/2010
Du mardi au samedi à 21h, dimanche à 17h.
Théâtre de La Bastille
76, rue de la Roquette
75011 PARIS
Métro Bastille
01 43 57 42 14
Un festin de Pierre qui laisse de marbre
Dans la famille des figures de style, je demande l’antonomase ! Si vous ignorez quelle est cette bête curieuse, sachez qu’elle consiste à transformer un nom commun en nom propre (ce qui permet de le faire précéder d’un article), afin de montrer comment la caractéristique principale du modèle de départ se retrouve chez celui pour qui la figure est appliquée. L’antonomase trouve chez Dom Juan certainement son exemple le plus célèbre : un Dom Juan est un homme, un bel homme, reconnu pour être un séducteur de tout premier plan.En revoyant la pièce de Molière au théâtre de la Bastille, on n’a cependant pas l’impression de retrouver chez le personnage éponyme dans la séduction son trait de caractère le plus dominant. On voit avant tout un jeune homme à peine sorti de l’adolescence et qui raisonne toujours comme un adolescent : s’il se joue des femmes, c’est parce qu’il se joue de tout et de tout le monde... Il est rebelle mais, comme la majorité des adolescents, il ignore contre quoi il se rebelle.La jeunesse de son interprète (Joris Avado) crée une tension (et donc un intérêt) supplémentaire, principalement dans le conflit générationnel qui l’oppose à son père, Dom Louis (Simon Eine, sociétaire de la Comédie française). Même si c’est quelque peu au prix de la vraisemblance... On voit en effet mal comment, avec son jeune âge, il peut correspondre à cet être que Sganarelle décrit dans la scène de l’ouverture : "Si je te disais le nom de toutes celles qu’il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusques au soir". A moins que le valet cherche volontairement à noircir les traits de son maître pour impressionner son interlocuteur.Le fait d’avoir coupé une des seules scènes de bravoure de la pièce (celle dans laquelle Dom Juan vient à la rescousse d’un homme attaqué par des brigands) donne au protagoniste une impression supplémentaire d’immaturité. C’est le choix d’un metteur en scène (Marc Sussi) qui donne sa vision du personnage.D’autres choix se révèlent moins heureux, car ils semblent inutilement compliquer la tâche du spectateur. Dans la scène du pauvre, Dom Juan se résout finalement ("au nom de l’humanité") à lancer la pièce de monnaie au mendiant, même si, refusant la requête du chevalier, celui-ci n’a pas juré. Or ici, la pièce reste au milieu de la scène. Une contradiction semblable entre actes et paroles survient dans la scène de raisonnement de Sganarelle. Au moment de clamer son indépendance, celui-ci tombe par terre, ce qui fait dire à Dom Juan : "Bon ! Voilà ton raisonnement qui a le nez cassé". Le problème est qu’au moment de cette chute, Sganarelle se trouvait allongé sur le sol depuis au moins trente secondes... De même que le père Dom Luis est déjà assis dans sa longue tirade moralisatrice lorsque son fils, irrévérencieux, l’interrompt pour dire : "Monsieur, si vous étiez assis, vous en seriez mieux pour parler".Tous ces procédés peuvent, en les interprétant, rajouter un sens supplémentaire au texte initial. Mais cela risque d’être au détriment du sens premier de la pièce. Les procédés de mise-en-scène, dans l’ensemble assez austères, ne font que rajouter à cette impression d’assister plus à une manifestation intellectuelle que de chair et de sang, et ceci malgré l’aisance des six interprètes...
Philippe Kalman
28/09/2010

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
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Solitude d'un ange gardien
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Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
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Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
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Mise en scène de Delphine De Malherbe
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