Le fétischiste
de Michel Tournier
Mise en scène de Daniel Pitolet
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Jusqu'au 06/10/2001
Guichet-Montparnasse
15, rue du Maine
75014 PARIS
Métro Montparnasse
01 43 27 88 61
Site Internet
Le fétichiste de Michel Tournier est l'histoire d'un homme dont l'obsession pour les dessous féminins a conduit à l'internement psychiatrique
Remarquablement interprété par Alfred Luciani, sur une mise en scène de Daniel Pitolet, le personnage décrit sa monomanie avec la "grande rigueur logique" propre à son monde de fantasmes. Tout y est tissé à l'image des soutiens-gorge, culottes et bas résilles volés à des passantes dans la rue et brandis comme des drapeaux, objets de sa fierté, de son drame. Et le fétichiste de s'enfermer, sans jamais se morfondre, dans cet univers chatoyant et sensuel, ne craignant plus que les ondes de "l'électrochoc".
La Theatrotheque.com a rencontré le comédien et le metteur en scène de la pièce. Entretien.
Daniel Pitolet : Je ne pense pas. Il ne s'agit pas d'un fou dangereux, et sa maladie peut se résumer à la cohérence terrible de son obsession pour les falbalas féminins. Cette sensualité particulière l'a irrémédiablement mené à la solitude et à l'enfermement. Le personnage doit être déviant mais en aucun cas plongé dans la démence.
Alfred Luciani : J'ai dû me méfier des excès de folie que je lui donnais spontanément. En cela, Daniel m'a été d'une très grande aide. Ce monologue a été un exercice très périlleux car il fallait sans cesse appréhender avec justesse cette folie, la canaliser. D'ailleurs, je doute que ce type de fétichisme soit, au XXIe siècle, passible d'internement psychiatrique.
Daniel Pitolet : Je crois qu'il faut réaliser la tendresse qu'a Michel Tournier pour son personnage pour comprendre la pièce. Il ne s'agit pas d'un regard accusateur mais, au contraire, très compâtissant. Il renvoie à la question de la liberté de l'individu vis à vis de ses propres idées fixes. À la différence des héros shakespeariens pas exemple, ce n'est pas une folie qui cache de la sagesse. Il n'y a pas de vérité, juste un être humain enfermé dans ses pensées.
Daniel Pitolet : Les éléments visuels sont là pour souligner la différence du personnage. Quelques accessoires pour pouvoir glisser d'un lieu à l'autre, quelques éléments de décor légérement décalés, quelques touches de couleur pour souligner sa cohérence car il a toujours eu "l'imagination en technicolor". La mise en scène doit laisser une liberté à l'imaginaire du spectateur, "à préserver", comme le dit si bien Michel Tournier.
La Theatrotheque.com a rencontré le comédien et le metteur en scène de la pièce. Entretien.
Le fétichiste de la pièce doit-il être considéré comme "un cas lourd", en termes psychiatriques ?
Daniel Pitolet : Je ne pense pas. Il ne s'agit pas d'un fou dangereux, et sa maladie peut se résumer à la cohérence terrible de son obsession pour les falbalas féminins. Cette sensualité particulière l'a irrémédiablement mené à la solitude et à l'enfermement. Le personnage doit être déviant mais en aucun cas plongé dans la démence.
Alfred Luciani, comment avez-vous "mesuré" la folie de votre personnage ?
Alfred Luciani : J'ai dû me méfier des excès de folie que je lui donnais spontanément. En cela, Daniel m'a été d'une très grande aide. Ce monologue a été un exercice très périlleux car il fallait sans cesse appréhender avec justesse cette folie, la canaliser. D'ailleurs, je doute que ce type de fétichisme soit, au XXIe siècle, passible d'internement psychiatrique.
Vous avez rencontré l'auteur. Quel regard porte t-il sur le fétichiste ?
Daniel Pitolet : Je crois qu'il faut réaliser la tendresse qu'a Michel Tournier pour son personnage pour comprendre la pièce. Il ne s'agit pas d'un regard accusateur mais, au contraire, très compâtissant. Il renvoie à la question de la liberté de l'individu vis à vis de ses propres idées fixes. À la différence des héros shakespeariens pas exemple, ce n'est pas une folie qui cache de la sagesse. Il n'y a pas de vérité, juste un être humain enfermé dans ses pensées.
Comment, en tant que metteur en scène, avez-vous traduit cet enfermement ?
Daniel Pitolet : Les éléments visuels sont là pour souligner la différence du personnage. Quelques accessoires pour pouvoir glisser d'un lieu à l'autre, quelques éléments de décor légérement décalés, quelques touches de couleur pour souligner sa cohérence car il a toujours eu "l'imagination en technicolor". La mise en scène doit laisser une liberté à l'imaginaire du spectateur, "à préserver", comme le dit si bien Michel Tournier.
Joseph Agostini
27/10/2002

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