La Tempête
de William Shakespeare
Mise en scène de Marie-Paule Guillet, Etienne Guichard
Avec Etienne Guichard, Marie-Paule Guillet
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Du 02/09/2010 au 31/10/2010
Du jeudi au samedi à 19h, dimanche à 15h.
A la Folie Théâtre
6 rue de la Folie Méricourt
75011 PARIS
Métro Saint-Ambroise ou Richard-Lenoir
01 43 55 14 80
Site Internet
Quand La Tempête souffle A La Folie, les personnages se dévoilent sous cape et d'effets vidéo.
Shakespeare n'échappe pas à cette mode qui consiste à adapter des chefs-d'uvre de la littérature classique par un savant montage scénique mêlant interactivité, vidéo et effets spéciaux. Cette Tempête ainsi montée sur la scène A La Folie théâtre ressemble à un puzzle où toutes les pièces s'imbriquent les unes dans les autres et se défont aussitôt pour se perdre dans un horizon bleu fantaisie et rouge impétuosité.Prospéro, interprété par Etienne Guichard, maquille le temps au temps en dressant l'inventaire d'une vie qui fut sienne, en une époque où dignitaire respecté de Milan, il était. Echoué, lors d'un naufrage sur une île peuplée par cinq personnes, il doit sa survie à Ariel, esprit scindé entre rêve et réalité, lequel amène Prospéro à s'insurger contre cette destinée, un pion damé sur l'échiquier de l'impromptu, un pion damné sur une vie précédente vouée à la déchéance.Dans la pièce originale, Miranda se veut la complice de jeu et de vie d'Ariel, esprit vif voué à disparaitre... un jour, quand son maître l'aura décidé. Caliban cherche l'affront dans la démesure physique face à Ariel qui jouit du tempérament, fragrance jouvence, de Miranda.Le vent de la colère s'engouffre sous la cape rouge revêtue par Prospéro et dans un élan où l'insensé côtoie la révolte intérieure, ce dernier de tournoyer, tournoyer, jusqu'à épuisement.L'image de Caliban s'immisce sur le revers de la cape. Apparait un être dont l'ingratitude du visage dénonce un penchant bestial et violent. Une vie cousue à la corde à nuds qui torsade le quotidien de ce personnage abject dans un cynisme engendré par l'alcool et la méchanceté.Pendant ce temps, Ariel occupe Prospéro à renouer avec un passé si proche dans le temps et éloigné de toute terre où l'homme croise le chemin de l'homme. Sur cette île, règne de pair la désolation et l'espoir. La désolation, une invective qui s'accroche à la toile d'un brouillon d'imagination. Tel un défilé pansé sous un cataplasme puant la vengeance, le portrait des ennemis jurés se succèdent avec le jeu de la vidéo. Une parodie à l'ave, une absolution à des péchés liés au credo du pouvoir donnant lieu et place à une vie facile où l'argent fait fi des dogmes moraux et civiques.Prospéro se laissera-t-il convaincre par cette répétitivité de personnages défiant la temporalité à l'événementiel ? Miranda succombera-t-elle au charme exagérément clamé par Ferdinand, le fils d'Alonso ? La magie des effets spéciaux permet à Miranda d'entrevoir le visage de son prétendant. Elle n'a plus d'yeux que pour les yeux et le cur du jeune homme, lequel dans un flot de paroles doucereuses lui promet amour et assurance d'une vie entière vouée corps et âme à la jeune femme.Son père ravit les inquiétudes naissantes quant à voir marier sa fille au fils de son ennemi d'hier. L'âme noble, le bonheur de Miranda importe de fait pour toujours à Prospéro et il délie les liens paternels coincés sur cette île pour la laisser naviguer de ses propres ailes vers le pays qui l'a vu naitre et mourir dans dans sa condition de Duc de Milan, déchu de son titre et privilèges.Il rend, ad vitam aeternam, sa merci à Ariel son compagnon, esprit de l'air léger comme un souffle d'espoir et d'affinité intemporelle. Quel destin se dessine dans l'horizon de Prospéro? Ariel, incarné par Marie-Paule Guillet, se veut l'icône dévolu dans l'édition in-libris de Shakespeare et mutée en personnage aux multiples facettes dans cette adaptation.L'originalité scénique initialement voulue par Etienne Guichard et Marie-Paule Guillet se veut justement trop originale dans une adaptation contemporaine où l'image convînt peu. Une image maquillant l'arrière-plan de la scène sur un écran géant où défilent de façon alternative des reflets, couleur feu, dénonçant une certaine incompréhension, in situ. La fantaisie de cette Tempête déploie sous cape, l'interactivité des personnages peuplant l'île. Une succession de portraits qui mériteraient d'être emportés dans les tourments de la Tempête quand Prospéro tournoie, tournoie jusqu'à épuisement. Ne sont-ils pas la clé de voûte à la base de cette Tempête écrite en son siècle par Shakespeare ?A cette Tempête de trouver l'écho qui fera date de succès à venir sur la scène de A La Folie Théâtre.
Philippe Delhumeau
06/09/2010
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