




Lorenzaccio
de Alfred de Musset
Mise en scène de Claudia Stavisky
Avec Thibault Vinçon, Alexandre Zambeaux, Fabien Albanese, Denis Ardant, Jean-Marc Avocat, Noémie Bianco, Magali Bonat, Mohamed Brikat, Clément Carabédian, François Herpeux, Daniel Pouthier, Colin Rey, Loïc Risser, Laurence Roy, Christian Taponard, Philippe Vincenot
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Du 04/06/2010 au 26/06/2010
Du mardi au dimanche à 20h. Représentations hors les murs sur le site du château de Gerland (Lyon).
Les Célestins
4 rue Charles-Dullin
69002 LYON
Métro Bellecour
04 72 77 40 00
Site Internet
Lorenzaccio sous chapiteau
Lorenzaccio, pièce de Musset réputée "irreprésentable", se situe dans la Florence du seizième siècle, alors qu’Alexandre de Médicis règne en tyran sur la ville, avec l’appui de l’empereur d’Allemagne et du pape. Le héros, Lorenzo de Médicis, jeune homme idéaliste et cousin lointain d’Alexandre, veut renverser le pouvoir pour instaurer la République. Dès le début de la pièce, il apparaît comme un intime d’Alexandre, un compagnon de débauche et un confident ; il a conquis ce rôle au fil des années pour approcher et mettre en confiance le despote qu’il veut assassiner de ses propres mains.L’intrigue est donc politique, mais aussi psychologique, car on suit l’évolution de l’âme de Lorenzo, surnommé Lorenzaccio par les Florentins : pris entre son idéal et son rôle vis-à-vis d’Alexandre, qui le force parfois à agir contre ses principes, il semble en quête de lui-même. L’intérêt de la pièce réside en grande partie dans le cheminement et les hésitations de ce personnage, héros romantique typique.Cette histoire n’est pas "irreprésentable" en soi ; c’est la démultiplication des personnages, des lieux et des intrigues secondaires qui la rendent difficile à porter à la scène. Car nous ne vous avons pas raconté les affronts faits par les Médicis aux Strozzi, les aventures amoureuses d’Alexandre ni les manigances des hommes d’Eglise pour imposer leurs favoris au pouvoir. L’ensemble forme une fresque historique complexe. Le mérite de Claudia Stavisky, une soixantaine d’années après Jean Vilar il avait monté la pièce en Avignon en 1952, avec Gérard Philipe dans le rôle titre , est d’avoir su rendre l’intégralité de la pièce, sans lasser le spectateur et en lui permettant de ne pas perdre le fil. Sa mise en scène est extrêmement énergique et renouvelle sans cesse l’intérêt.Les comédiens sont en mouvement perpétuel, valsant avec les quelques meubles et accessoires au centre d’une plate-forme circulaire qui rappelle le cirque. Claudia Stavisky a effectivement choisi de monter ce spectacle sous un chapiteau, et non dans son théâtre des Célestins. Comme au cirque, le public entoure la scène et les comédiens font leurs entrées et sorties sur deux côtés, traversant parfois fugitivement la scène ou se mêlant aux spectateurs.Ce "ballet" est très réussi : l’absence de décor évite tout problème de changement de lieux et de reconstitution ; les costumes modernes écartent la question de la fidélité à la peinture du seizième siècle et ne font rien perdre de l’essence de l’intrigue ; les jeux de clair-obscur des lumières peuvent rappeler l’esthétique romantique ; les mouvements incessants dynamisent la représentation et symbolisent parfaitement l’effervescence de la Florence de l’époque.Quant aux comédiens, leur prestation est remarquable, à commencer par Thibault Vinçon, exceptionnel dans le rôle principal ; ils restituent la poésie du texte de Musset sans l’alourdir, sans le déclamer ; le naturel est privilégié à la pompe, et c’est tant mieux car les textes romantiques sont parfois joués de manière trop théâtrale. Ici, tout s’enchaîne avec légèreté, les corps comme les mots courent et volent d’un bout à l’autre du chapiteau. Le temps passe comme par enchantement. Pari tenu pour Claudia Stavisky ; son Lorenzaccio restera dans les annales.
Caroline Vernisse
12/06/2010

PARIS
Mathurins
de Jean-Luc Voulfow
Mise en scène de François Nambot
1941. La France est sous occupation allemande. Arletty, 43 ans, fait la rencontre d’un officier allemand Hans Jürgen Shring. Entre eux, l’amour naît et la correspondance épistolaire commence pour s’éterniser sur des centaines de lettres. A la fin de la guerre, Arletty connaît la...
L'avis de Joseph Agostini
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PARIS



Arletty, un cœur très occupé
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