


Les Contes d'Hoffmann
de Jacques Offenbach
Mise en scène de Jacques Lacombe (direction musicale), Jean-Louis Grinda
Avec Neil Shicoff, Zvetan Mikhailov, Ekaterina Lekhina, Michelle Canniccioni, Marie-Ange Todorovitch, René Pape, Carmen Oprisanu, Rodolphe Briand, Alain Gabriel, Pierre Doyen, Antoine Garcin, Eric Huchet, Marcel Vanaud, Christine Solhosse
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Du 23/01/2010 au 31/01/2010
Les 23, 27 et 29 janvier à 20h, 31 janvier à 15h.
Opéra de Monte Carlo
Place du Casino
MONACO MONTE-CARLO
377 98 06 28 28
Site Internet
Epopée onirique et romantique de haute voltige
Epopée onirique et romantique de haute voltige, Les Contes d’Hoffmann, opus ultime de Jacques Offenbach, exhalent, on le sait, un parfum inquiétant, bizarre, visionnaire, sensuel, à la morbidité presque surnaturelle. L’idée de la mort hante les quatre actes de cet opéra étrange où le poète, finalement, d’échec en échec, renoncera à l’amour pour se consacrer exclusivement à son art...De 1892 à 1938 le gratin lyrique international est venu à Monte-Carlo chanter cette uvre, que certains qualifient par ailleurs de maudite. Avec seulement deux reprises en 1947 et 1977. On pouvait donc espérer le meilleur pour cette nouvelle production signée du Maître des Lieux, Jean-Louis Grinda, secondé par Laurent Castaingt (décors et lumières) et David Belugou (costumes).Force est de reconnaître que la vision de Jean-Louis Grinda tient la route. Pas de relecture, pas d’esbroufe. L’ensemble se feuillette comme un luxueux grimoire aux images parfois fortes, avec quelques idées revigorantes comme cette Poupée Olympia multipliée par deux sous les lunettes en 3D offertes aux invités par son créateur.Respecté à la lettre, le climat hoffmannien/offenbachien nous baigne dans une tradition de bon aloi, sans temps mort, le héros ne se contentant pas de raconter ses fantasmes érotiques mais aussi de les vivre, préférant in fine de retourner à ses chères écritures. Qui vit pour l’art ne peut longtemps cacher en son âme un amoureux trop enraciné dans le réel...Doit-on monter cet opéra typiquement français, où le mot et le verbe ont une place si considérable, avec une distribution cosmopolite ? La langue prime ici, plus qu’ailleurs ! Sans chercher à faire chanter nos cercueils ou remonter le temps des Très Riches Heures de l’Opéra-Comique, avec quatre artistes étrangers au français risible pour ne pas dire savonné sur les sept rôles principaux, c’était souvent plus que le simple spectateur ne pouvait supporter, le nez collé constamment sur les surtitres, l’obligeant à une gymnastique cervicale épuisante.Une fois dit que les churs, parfaits de vivacité, de présence, de précision rythmique, avec tous les rôles secondaires (Briand, Garçin, Gabriel, Huchet, Vanaud...) ont atteint une dimension exceptionnelle, on glissera vite sur l’inénarrable Nicklause façon Volapuk de Carmen Oprisanu, par ailleurs fort crédible en travesti.L’Antonia névrosée de Michelle Canniccioni distille bien peu d’émotion. L’Olympia de la russe Ekaterina Lekhina manque d’un rien de mécanique pour un automate et ne sort pas la Charmille (ici un saule pleureur !) d’une certaine routine.Neil Shicoff chante le rôle titre depuis trente ans. Il en reste une belle conviction scénique. Le ténor américain connaît sa partie, tient à le faire savoir, se défonce comme une Rock Star, campant non plus un fringant jeune homme rêveur et idéaliste mais un artiste frustré, vidé, blanchi sous le harnais. Malgré quelques aigus qui font toujours leur effet sur un public avide de décibels, l’ensemble vocal reste brouillon, cotonneux, l’articulation molle, souvent là encore inintelligible. L’artiste ne semblait d’ailleurs pas très heureux ni satisfait de lui-même aux saluts...Dans les quatre Diables, Nicolas Cavalier explose littéralement. Beau comme il n’est pas permis, fringant, une classe, une allure folle, intellectualisé à l’extrême, avec cette voix du Bon Dieu aux réjouissantes couleurs... démoniaques.
Volcanique, icône érotisée, loin toutefois de la p... vulgaire dans lequel on confine souvent le personnage, Marie-Ange Todorovitch, donne simplement le tournis avec une Giulietta au mezzo velouté et chaleureux.Un dernier mot sur l’Orchestre philarmonique de Monte-Carlo dirigé par un Jacques Lacombe en état de grâce. Sa lecture pleine de poésie, de fluidité, de justesse, de lyrisme, mérite tous les éloges.
Volcanique, icône érotisée, loin toutefois de la p... vulgaire dans lequel on confine souvent le personnage, Marie-Ange Todorovitch, donne simplement le tournis avec une Giulietta au mezzo velouté et chaleureux.Un dernier mot sur l’Orchestre philarmonique de Monte-Carlo dirigé par un Jacques Lacombe en état de grâce. Sa lecture pleine de poésie, de fluidité, de justesse, de lyrisme, mérite tous les éloges.
Christian Colombeau
25/01/2010

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
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Solitude d'un ange gardien
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Mise en scène de Antoine Courtray
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Mise en scène de Delphine De Malherbe
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