


Donc

de Jean-Yves Picq
Mise en scène de Didier Lastère, Jean-Louis Raynaud
Avec Didier Lastère, Patrick Michaëlis, Jean-Pierre Niobe, Jean-Louis Raynaud
Trois hommes, venus là s'asseoir pour parler, ne peuvent supporter qu'un quatrième individu reste là à se taire.
Ils sont trois comparses installés là, sur des tabourets, pour parler de la pluie et du beau temps, on imagine par un dimanche ensoleillé. Seulement, assis là, pas loin à côté d'eux, un quatrième homme est silencieux. Il ne participe pas à leur conversation, il ne les regarde même pas. Et ça, ça les rend fous. Ça les inquiète ; que vient-faire là un homme, si ce n'est pour parler ? Et du coup, toute leur conversation va être tournée sur ce personnage, sur son silence inquiétant... du moins, pour eux.Ces trois hommes sans nom, d'un certain âge, d'une certaine classe sociale (moyenne ?), d'une culture quasi-inexistante malgré une envie frappante de parler de problèmes importants de la vie... ces hommes à chapeau, sur leur tabouret, en train de finir un pique-nique frugal, ne peuvent s'empêcher de parler. Ils doivent comprendre. Tout ; le pourquoi du comment de la vie, de leur vie... mais cette fois surtout, ils doivent comprendre pourquoi cet homme assis à côté d'eux reste silencieux. Est-ce un monstre? Est-ce qu'il "revient de l'enfer" ? Est-il le dernier survivant de sa tribu ? Tant de questions qui fusent, mais qui restent sans réponse. Ils sont drôles, parce qu'ils sont un peu ridicules avec leur franc parler. Mais au fur et à mesure, ils deviennent angoissants... ils nous transmettent leur peur irrépressible de l'inconnu et du silence. Et puis, revirement de situation, ils narguent ce malotru, font comme si soudainement il ne les intéressait plus avec son silence pesant... oui mais en fait, ils sont incapables de ne pas chercher à comprendre.C'est un texte difficile à jouer, car Donc est une pièce sans distribution de rôle. Ils ont donc été obligés de découper le texte, de donner des intentions aux personnages, de leur créer une personnalité. Ils s'en sont très bien sortis car on dirait le texte de Jean-Yves Picq écrit pour trois personnages paumés. Et s'il était un rôle surement difficile à tenir aussi, c'est celui de l'homme silencieux, qui reste sur scène pendant une heure sans dire un mot, et avec très peu de gestes. Pourtant, il a une présence particulière, parfois inquiétante, parfois complice avec le spectateur, ou encore moqueur de ces trois hommes qui ne le lâchent pas.Un moment de creux cependant, peu avant la fin de la pièce... le texte, bien que très bien écrit, tourne un peu en rond. Les hommes parlent toujours de la même chose, répètent beaucoup de leurs propos. On perd le fil un instant, pour être rappelé par un fou rire et finalement rester éveillé jusqu'à la fin, quelques minutes plus tard. Un soupir de soulagement du quatrième comparse, le "silencieux", lorsque les trois zigotos finissent par nous tourner le dos et sortir de scène. Un soupir de soulagement qui traduit aussi un peu le nôtre... Ce qui nous reste de la pièce, finalement, c'est quand même un sentiment agréable, un bon moment passé à rire des incompréhensions uniques des trois hommes bavards.
Eva Brunelle
21/12/2009

AVIGNON
L'ORIFLAMME
de Aude De Tocqueville
Mise en scène de Séverine Vincent
La direction veut mettre Tony à la retraite, il a presque 70 ans. Mais lui ne veut pas, il aime son métier, gardien d'immeuble, il aime ses locataires, il aime les potins. Que ferait-il sans cet environnement ? Alors il refuse, et pour asseoir sa décision, il nous raconte sa vie avec les...
L'avis de Geneviève Brissot
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Solitude d'un ange gardien
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AVIGNON
Théâtre du Roi René
LES GARCONS DE LA BANDE
de Mart Crowley,adaptation : Antoine Courtray
Mise en scène de Antoine Courtray
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AVIGNON
Théâtre du Chêne Noir
UNE HEURE A T'ATTENDRE
de Sylvain Meyniac
Mise en scène de Delphine De Malherbe
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