Le Nouveau Testament
de Sacaha Guitry
Mise en scène de Daniel Benoin
Avec Marie-France Pisier, François Marthouret, Jacques Bellay, Denise Chalem, Paul Chariéras, Paulo Correia, Philippine Pierre-Brossolette, Martine Pujol
Vaudeville sur canapé
Confortablement installée sur scène, dans un sofa bien mlleux, j’attends le début du spectacle avec impatience et avec une légère appréhension tout de même... Que va-t-on me demander ? Vais-je devoir donner la réplique aux comédiens ?... Eh oui, car le dispositif du Nouveau Testament imaginé par Daniel Benoin fait appel aux spectateurs : l’espace scénique est envahi de canapés sur lesquels sont invités à prendre place quelques heureux élus. Assister à la représentation de ce point de vue, proche des comédiens, parfois dos à eux, selon l’espace qu’ils occupent, est une expérience particulière, et plutôt agréable finalement ! Passées les premières minutes, l’appréhension de se retrouver sous le feu des projecteurs, au beau milieu du spectacle, passe et cède à la place à un pur moment de plaisir.Le Nouveau Testament est, en effet, une pièce très distrayante ; c’est un vaudeville, avec tous les ingrédients du genre : le mari, la femme, l’amant, le secret, le(s) mensonge(s), les quiproquos... Du pur divertissement. Mais, attention, un divertissement de qualité !Le texte de Guitry est soigné, parsemé de jeux de mots, de piques, de saillies verbales et, surtout, il est très rythmé. Les comédiens de Daniel Benoin l’interprètent d’ailleurs parfaitement, en respectant ce rythme, si important pour que les répliques fusent et que les réparties prennent tout leur sens. Les bons mots s’enchaînent ainsi les uns aux autres ; chaque protagoniste se plaît à "moucher" celui qui se trouve en face de lui. A ce jeu-là, le héros, auteur du fameux testament (extrêmement bien joué par François Marthouret) excelle ; qu’il soit face à son infidèle de femme (Marie-France Pisier, très bien aussi) ou à son ami, le veule et profiteur radiologue, il use de l’ironie avec brio. Chaque réplique est rehaussée d’une pointe de cynisme qui n’est pas sans nous déplaire : de quoi relever un peu la recette du vaudeville. Tous les hommes sont lâches et toutes les femmes vénales, tels sont les constats ; Guitry n’est pas le premier à le noter, mais il le fait avec un art de la formule bien à lui, fort plaisant à écouter.On ne peut donc que vous encourager à aller assister en direct aux embrouilles provoquées par ce testament brûlant. Si la pièce est connue, et peut-être déjà vue pour certains, sa mise en scène originale vaut le détour (on vous a parlé des canapés, mais on a omis les écrans de cinéma, la musique, le slalom des personnages entre les fameux canapés et bien d’autres trouvailles de scénographie qui donnent un peu de vitalité à ce bon vieux vaudeville). Réservez donc vite votre canapé !
Caroline Vernisse
16/01/2009
AVIGNON
L'ORIFLAMME
Mise en scène de Martin Kidermans
Fleur, fille d'Ariane, veut connaître d'où elle vient. Elle n'a jamais connu sa mère, juste son père qui lui, refuse de répondre à ses questions. Par un concours de circonstance, elle apprend que Léonardo a bien connu ses parents. Elle invente un motif de rencontre, et enfin...
L'avis de Geneviève Brissot
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AVIGNON
la fille d'Ariane
de Martin KidermansMise en scène de Martin Kidermans
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