Comme tous les vendredis soirs, Mila, artiste peintre ratée de 45 ans, attend l’arrivée de Paul son filleul. En attendant, elle se tire les cartes qui lui annoncent un mauvais présage ; la mort. Paul, 24 ans, arrive. Entre eux il y a une grande complicité. C’est une relation pleine d’ambiguïté, très sensuelle. Nous apprenons rapidement que Paul est rejeté par sa mère et que son père est très secret. Très seul il n’a que Mila à qui se confier et il n’y a qu’elle qui lui donne de l’amour. Mila l’infantilise et se moque avec tendresse de sa naïveté. Mais Paul a grandi et pressent que sa vie est entourée de mensonges. Il veut connaître la vérité. Tout au long de la soirée il va interroger Mila. Pourquoi part-elle chaque année en voyage depuis sa naissance ? Pourquoi a-t-elle choisi le jour de son anniversaire pour partir ? Pourquoi ne part-elle plus depuis deux ans ? Pourquoi ne veut-elle rien lui dire de ces voyages ? Pourquoi se vend t-elle aux hommes du village pour payer ses factures ? Quel est le secret de son père et celui qui entoure ce mobil home où personne ne va jamais et qu’on s’obstine à repeindre en bleu nuit chaque année ? Est-ce que Mila a eu un amoureux dans sa vie ?... Alors qu'elle essaie de tout tenter pour dissiper les craintes de Paul qui la harcèle de questions sur les secrets de sa vie et ceux de son père, elle l'inquiète de plus en plus. Ses paroles sont détournées de leur sens, elle s’enfonce dans son mensonge. Elle minimise toutes ses inquiétudes, se montre désinvolte à l'égard de Paul. Dés lors, chaque partie de son discours entraîne de nouvelles questions de la part de Paul : il l’interroge de plus belle sur elle et son père, pressentant inconsciemment le lien qui pourrait unir ces deux êtres dans leurs mensonges, leurs secrets. Chaque nouvelle question la désarme de plus en plus, d’autant que Paul apporte au fur et à mesure des éléments de réponses sur la propre vie amoureuse de Mila. Tous deux ont peur, mais les motifs de la crainte sont différents: Mila ne veut pas en savoir davantage, Paul veut tout savoir. Elle ne peut pas dire la vérité à Paul, parce qu’elle aime cet enfant qu’elle a vu grandir et qu’elle veut le protéger. Dans cet échange de plus en plus pesant, Mila aura peu à peu des réponses à certaines questions qu’elle se posait sur sa vie personnelle. En effet, sans le savoir, malgré lui, Paul conduira Mila à se délivrer de ses mensonges, qui fera les aveux les plus terribles.
J'ai choisi d’écrire cette pièce suite à plusieurs mois de travail autour de l’œuvre de Tchékhov avec le metteur en scène Benoît Lavigne. J’ai beaucoup aimé le style prosateur de cet auteur dont le savoir-faire refuse toute autonomie baroque pour donner le sentiment parfait de naturel, de vérité, efficace et à l’abri des égarements idéologiques. Moi-même d’origine slave, j’ai reconnu des situations et des comportements de ma famille restée en Slovaquie, où les personnalités et les relations entre personnes sont entières, où il n’y a pas de demi-mesure. La deuxième raison qui m’a motivé est mon intérêt pour ces gens qui défient la norme, dont la personnalité les aide à défier leur environnement, qui malgré leur vie très simple, n'ont pas perdu leur humanité et leur capacité à s'émouvoir. C’est une pièce qui doit être menée comme une enquête policière, dont tout prédispose au « coup de théâtre » final. Dans ce huit clos, le jeu des acteurs doit être naturel, entier, émouvant et parfois très drôle. Les décors seront sobres privilégiant le jeu des acteurs. La lumière est importante dans la mise en scène. Mettre en scène la lumière (la vie malgré tout), la mettre en valeur malgré les zones d'ombre... ce qui reste dans l'ombre (la tragédie) n'en existe pas moins. Permettre à l'artiste comme au spectateur, d’imaginer qu’au-delà du cadre, au-delà de l'ombre, au-delà des silences, tout n'est qu'apparence... l'épaisseur peuplée des pénombres où là souvent est le sens. Et si l'essentiel était ailleurs, hors de la lumière, hors du cadre?... La mise en scène doit être un mixte à la fois dynamique, lent et contrasté, pour générer un effet de malaise progressif. Les dialogues et les comportements des protagonistes brouillent les pistes mêlant extrême sensibilité et extrême acharnement. Le spectateur doit commencer par se faire une idée puis s’apercevoir plus tard qu’elle est fausse. Ce doit être captivant, drôle pour finir sur une tragédie. Ce que j'ai essayé de proposer dans ma pièce, c'est de marier la vérité psychologique et le naturalisme dans le jeu des acteurs. D'où le passage fréquent de scènes subjectives (quand ils dansent et chantent ensemble dans un rapport d’une grande ambiguïté, quand ils évoquent, seuls sur scène, le rapport, presque amoureux qu’ils ont l’un vis-à-vis de l’autre) à des scènes plus composées et statiques (quand ils jouent la scène du meurtre du roi, évoquant leur propre vie).
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