Le Bébé
de Marie Darrieussecq
Mise en scène de Marc Goldberg
Avec Lio, Laurent Cirade
Le bébé. Un nouveau monde.
Au début, passée la première surprise, c’est très étrange. Lio joue sans jouer. Elle est à la fois narratrice et personnage, l’écrivain qui écrit ce qu’elle vit avec son nouveau-né et la mère qui de temps en temps le dorlote, mais encore en nous parlant. Tout est décalé, c’est très déconcertant. D’autant plus qu’elle nous parle, mais... sans vraiment s’adresser à nous, sur un rythme court. D’autant plus que ses phrases naissent, portées par la même mélodie, qui revient, qui revient, comme une monodie.Notre trouble dure une bonne dizaine de minutes, jusqu’à ce que cette sorte de comptine phrasée nous enveloppe, nous réchauffe. Et nous réjouisse. Nous voilà projetés, par toutes les émotions que Lio suscite en nous, à cet âge d’or que nous avions oublié, cette longue période où nous avons crié, certes, mais où nous étions fort choyés, dorlotés, entourés, cajolés, câlinés, nourris, caressés, embrassés, parlés, regardés, adorés. Où nous étions le centre d’un si nouveau monde.Le rythme a agi, la monodie est devenue mélopée, elle nous berce, nous replonge dans un paysage familier, un monde enfoui, comme disparu (naissance du mythe d’Atlantide ? ;-). Peu à peu, avec la plus grande douceur, Lio, toujours souriante, nous a mis en confiance, et nous nous sommes laissé faire, gentiment, tendrement, par cet amour de maman - sans qu’elle soit jamais gnangnan. Car, c’est l’autre secret de cette pièce (avec l’excellent jeu, j’insiste, de Lio qui, mine de rien, a pris beaucoup de risques), le texte est très intelligent. Ainsi, tandis que nous nous ouvrons, heureux, à cette voix
réconfortante, ce qui est dit ne nous endort pas. Au contraire : Lio nous éveille, nous
fait réfléchir, nous amuse, nous surprend. Jusqu’alors, j’avoue que je n’étais pas très touché par ce qu’écrit Marie Darrieussecq. Mais la subtile richesse de ce texte m’a donné envie de la relire, et de l’aborder autrement, de reprendre (et continuer) la lecture de ses livres en y recherchant la même énergie primale mais distillée habilement, les pulsions brutes mais travaillées.Voilà : c’est un texte et une pièce rares car pulsionnels et clairs et
réussis (loin des cris, cavalcades et autres ennuis de représentations de fausse
"avant-garde", qui ratent... leurs pulsions). C’est une pièce où le cur bat parce qu’il est attentif à l’autre. Le récit de ces premiers mois avec un nouveau-né oscille, tout en douceur, du pire au meilleur. Les situations, les sentiments mais aussi les ressentiments
sont explorés avec justesse ("Soudain, le bébé sourit. Pour qu'on le garde"). Le corps est bien, la tête aussi.Et le plaisir se prolonge après la représentation, perceptible dans le sourire des spectateurs (pour qu'on les garde), mères, pères, futures mères, futurs pères. Tout le monde pétille, ravi. Si une crèche était ouverte à la sortie
(suggestion ;-), nous y rentrerions pour jouer en attendant Lio, et nous deviendrions tous amis.Oui, c’est très bien. C’est une soirée où l’on vit, revit, comprend, quelques années en moins de deux heures. C’est trop bien : Baucis veut qu’on y retourne. Avec des bébés.
réconfortante, ce qui est dit ne nous endort pas. Au contraire : Lio nous éveille, nous
fait réfléchir, nous amuse, nous surprend. Jusqu’alors, j’avoue que je n’étais pas très touché par ce qu’écrit Marie Darrieussecq. Mais la subtile richesse de ce texte m’a donné envie de la relire, et de l’aborder autrement, de reprendre (et continuer) la lecture de ses livres en y recherchant la même énergie primale mais distillée habilement, les pulsions brutes mais travaillées.Voilà : c’est un texte et une pièce rares car pulsionnels et clairs et
réussis (loin des cris, cavalcades et autres ennuis de représentations de fausse
"avant-garde", qui ratent... leurs pulsions). C’est une pièce où le cur bat parce qu’il est attentif à l’autre. Le récit de ces premiers mois avec un nouveau-né oscille, tout en douceur, du pire au meilleur. Les situations, les sentiments mais aussi les ressentiments
sont explorés avec justesse ("Soudain, le bébé sourit. Pour qu'on le garde"). Le corps est bien, la tête aussi.Et le plaisir se prolonge après la représentation, perceptible dans le sourire des spectateurs (pour qu'on les garde), mères, pères, futures mères, futurs pères. Tout le monde pétille, ravi. Si une crèche était ouverte à la sortie
(suggestion ;-), nous y rentrerions pour jouer en attendant Lio, et nous deviendrions tous amis.Oui, c’est très bien. C’est une soirée où l’on vit, revit, comprend, quelques années en moins de deux heures. C’est trop bien : Baucis veut qu’on y retourne. Avec des bébés.
Philippe Dohy
14/10/2004
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Mise en scène de GÉrard Rauber
Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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