Neige
de Maxence Fermine
Mise en scène de Stéphanie Loïk
Avec Stéphanie Loïk, Jacques Labarrière
Neige. Pure merveille.
Dans un petit théâtre de Montmartre, à côté de celui de l’Atelier, opère une délicate magicienne que je n’oublierai jamais. Merveille. Pure merveille. Stéphanie Loïk a adapté Neige, le premier roman très remarqué de Maxence Fermine. Elle s’y met en scène, seule avec un pianiste, Jacques Labarrière, qui ponctue son minutieux travail, d’haiku musicaux, cristallins, chatoyants, tirés de grimoires secrets, sans doute. Car après quelques minutes, l’alliance juste, du poème et du piano, nous enlève au Japon, au XIXe siècle, dans un jardin parfait où couleurs et fontaines nous apaisent d’emblée. Je dis couleurs puisque le blanc les désire toutes, et qu’elle nous reviennent dans le souffle de ce Dit
somptueux. Neige, merveille, pure merveille. C’est plus qu’un poème, c’est un
conte dont j’aimerais vous raconter chaque mot. Mais là, dans l’écrin des clairs-obscurs étudiés, portés et bercés par la précise douceur de cette grande actrice, très grande actrice, puisqu’elle crée sur le fil de la voix un monde d’images, chaque phrase éclate comme des lumières vers où se reposer. Aller, regarder, étreindre. Avancer, caresser, souligner. Grâce de la lenteur voulue,
calligraphie du corps, chorégraphie du chercheur. Subtilité de l’imprévisible qu’elle tisse moment après moment en nous délivrant de tout ce qui n’est plus
cette pure présence, amoureuse d’être là. Où tout est dangereux, et vertige. Où tout est naître, et jouer.C’est l’histoire de Yuko Akita, je m’efface pour un autre, anonyme du dossier de presse, qui la résumera bien mieux. "Au Japon, en 1884, âgé de 17 ans, Yuko annonce la voie dans laquelle il a choisi de s’engager : il sera poète, contre l’avis de son père, un prêtre shintoïste qui estime que la poésie
n’est pas un métier mais tout juste un passe-temps. Un poète de la cour Meiji a
néanmoins vent des travaux de Yuko, lit ses poèmes, les trouve d’une limpidité admirable mais lui conseille de chercher de nouvelles couleurs et de rejoindre un homme qui possède les plus grandes connaissances artistiques, Soseki. Yuko
part à la recherche des couleurs de la neige, élément qui le fascine et à partir duquel il compose tous ses haïkus. En traversant les montagnes, il fait une
découverte. Il tombe éperdument amoureux du corps d’une jeune fille européenne, à la beauté diaphane, prisonnière des glaces depuis longtemps. Sa rencontre
avec Soseki, ancien samouraï, vieux peintre aujourd’hui aveugle, va le guider
dans sa quête. Mais le savoir suprême, Yuko ne le trouvera qu’auprès d’une
femme, car seul l’amour peut faire naître l’absolu de l’art. Au fil des dialogues entre le maître et l’élève, la fragilité des choses, les images lumineuses du temps qui passe, la concision du langage encrent ce récit initiatique dans la tradition et l’esthétique des haïkus dont il tire toute
sa substance".Je ne puis que chuter à vous chuchoter une parole de Neige : "Ecrire, c’est aimer, c’est du funambulisme, difficile d’avancer sans
tomber".
somptueux. Neige, merveille, pure merveille. C’est plus qu’un poème, c’est un
conte dont j’aimerais vous raconter chaque mot. Mais là, dans l’écrin des clairs-obscurs étudiés, portés et bercés par la précise douceur de cette grande actrice, très grande actrice, puisqu’elle crée sur le fil de la voix un monde d’images, chaque phrase éclate comme des lumières vers où se reposer. Aller, regarder, étreindre. Avancer, caresser, souligner. Grâce de la lenteur voulue,
calligraphie du corps, chorégraphie du chercheur. Subtilité de l’imprévisible qu’elle tisse moment après moment en nous délivrant de tout ce qui n’est plus
cette pure présence, amoureuse d’être là. Où tout est dangereux, et vertige. Où tout est naître, et jouer.C’est l’histoire de Yuko Akita, je m’efface pour un autre, anonyme du dossier de presse, qui la résumera bien mieux. "Au Japon, en 1884, âgé de 17 ans, Yuko annonce la voie dans laquelle il a choisi de s’engager : il sera poète, contre l’avis de son père, un prêtre shintoïste qui estime que la poésie
n’est pas un métier mais tout juste un passe-temps. Un poète de la cour Meiji a
néanmoins vent des travaux de Yuko, lit ses poèmes, les trouve d’une limpidité admirable mais lui conseille de chercher de nouvelles couleurs et de rejoindre un homme qui possède les plus grandes connaissances artistiques, Soseki. Yuko
part à la recherche des couleurs de la neige, élément qui le fascine et à partir duquel il compose tous ses haïkus. En traversant les montagnes, il fait une
découverte. Il tombe éperdument amoureux du corps d’une jeune fille européenne, à la beauté diaphane, prisonnière des glaces depuis longtemps. Sa rencontre
avec Soseki, ancien samouraï, vieux peintre aujourd’hui aveugle, va le guider
dans sa quête. Mais le savoir suprême, Yuko ne le trouvera qu’auprès d’une
femme, car seul l’amour peut faire naître l’absolu de l’art. Au fil des dialogues entre le maître et l’élève, la fragilité des choses, les images lumineuses du temps qui passe, la concision du langage encrent ce récit initiatique dans la tradition et l’esthétique des haïkus dont il tire toute
sa substance".Je ne puis que chuter à vous chuchoter une parole de Neige : "Ecrire, c’est aimer, c’est du funambulisme, difficile d’avancer sans
tomber".
Philippe Dohy
29/09/2004
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Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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