Die Walküre (La Walkyrie)
de Richard Wagner
Mise en scène de Charles Roubaud
Avec Janice Baird, Gabriele Fontana, Sally Burgess, Jialin-Marie Zhang, Mihaela Komocar, Sandrine Eyglier, Anne Salvan, Valérie Marestin, Torsten Kerl, Albert Dohmen, Artur Korn, Svetlana Lifar, Elena Gabouri, Lucie Roche
Le drame musical de Richard Wagner clôture en beauté la saison Opéras 2006-2007.
Deuxième journée de la Tétralogie, La Walkyrie est ce que l'on voudra. Ou presque. Mais c'est aussi tout simplement une histoire d'un désarroi. Désarroi des personnages face à une magnifique histoire d'amour, désarroi face à une conjugaison de tous les impossibles. Ici, le monde est violent, tragique, mystique, merveilleux. Les héros : féroces, touchants ou ridicules, mais tous en proie à des degrés divers au vertige de l'anéantissement. Résumons pour le néophyte : un inceste, un meurtre perpétré par un mari cocu, des divinités germaniques qui se chamaillent pour une question simple de bienséance, des vierges guerrières se trimbalant sur des chevaux... et un magnifique incendie, pour terminer en beauté, sur une musique de fin de monde. Nous le savons. Dès le deuxième acte, les Dieux ne répondent plus. Wagner, vicieusement, semble en plus avoir cessé de les interroger. Toute inquiétude métaphysique est définitivement reléguée au second plan.Sur la scène phocéenne, Charles Roubaud extériorise parfaitement cette "humanité" profonde propre à l'uvre et monte une production humainement intense (dans sa simplicité de la narration en images brèves, fortes, théâtralisées à l'extrême on raconte, on s'explique, on se justifie beaucoup tout au long de ces quatre heures de musique dans les lumières scalpel de Marc Delamézière) immensément vraie de la partition la plus abordable dans son intellectualisme forcené du Maître de Bayreuth. Gestes, contacts, mouvements, clins d'œil vers l'autre ou entre père et fille tout ici participe de notre monde. L'embrasement final laisse pantois. Du théâtre au premier degré avec ses projections vidéos faciles mais efficaces ? Pourquoi pas ? A prendre ou à laisser... Nous, on en redemande !
Bravo à Renée Auphan pour le choix de sa distribution. Difficile de trouver mieux en effet. Le couple de jumeaux incestueux (Torsten Kerl et Gabrielle Fontana) explose véritablement au deuxième acte après un premier d'une sensualité, d'un érotisme de fin de monde. Fort belle réplique d'Arthur Korn terrifiant cocu vindicatif. En Fricka, Sally Burgess, à l'émotion vraie, se révèle d'une émasculante impulsivité. La Brünnhilde de Janice Baird ? Charnelle, envoûtante, au rasoir orbital sidérant qui, au dernier acte, saura réinventer l'innocence vraie après la découverte de la puissance de l'amour interdit. Enfin, Albert Dohmen, grand habitué du rôle, prête à Wotan un timbre chaud, terriblement expressif. Son jeu secoue le personnage pour en faire un pitoyable roi des rois de chair et d'os... La cohorte des huit walkyries ne fait pas pour une fois de la simple figuration dans la fameuse et donc très attendue "chevauchée". Partie prenante du drame, elle se montre en plus autant acrobate, que comédienne et bonne chanteuse.Friedrich Pleyer, dans la fosse, décortique la partition. Mystérieux, il accentue lui aussi le lyrique, le mélancolique, l'humain (encore !) de l'uvre. Par-delà les voix, l'Orchestre de l'Opéra de Marseille déroule, imperturbablement la plus raffinée, la plus solide, la plus intelligente de toutes les toiles de fond.
Bravo à Renée Auphan pour le choix de sa distribution. Difficile de trouver mieux en effet. Le couple de jumeaux incestueux (Torsten Kerl et Gabrielle Fontana) explose véritablement au deuxième acte après un premier d'une sensualité, d'un érotisme de fin de monde. Fort belle réplique d'Arthur Korn terrifiant cocu vindicatif. En Fricka, Sally Burgess, à l'émotion vraie, se révèle d'une émasculante impulsivité. La Brünnhilde de Janice Baird ? Charnelle, envoûtante, au rasoir orbital sidérant qui, au dernier acte, saura réinventer l'innocence vraie après la découverte de la puissance de l'amour interdit. Enfin, Albert Dohmen, grand habitué du rôle, prête à Wotan un timbre chaud, terriblement expressif. Son jeu secoue le personnage pour en faire un pitoyable roi des rois de chair et d'os... La cohorte des huit walkyries ne fait pas pour une fois de la simple figuration dans la fameuse et donc très attendue "chevauchée". Partie prenante du drame, elle se montre en plus autant acrobate, que comédienne et bonne chanteuse.Friedrich Pleyer, dans la fosse, décortique la partition. Mystérieux, il accentue lui aussi le lyrique, le mélancolique, l'humain (encore !) de l'uvre. Par-delà les voix, l'Orchestre de l'Opéra de Marseille déroule, imperturbablement la plus raffinée, la plus solide, la plus intelligente de toutes les toiles de fond.
Christian Colombeau
18/05/2007
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Ce spectacle musical, orchestré par le génial metteur en scène Gérard Rauber, réunit un quatuor de talents exceptionnels pour nous emporter dans un voyage époustouflant à travers l’univers de Jean-Sébastien Bach ou en rapport à son œuvre comme cet étonnant et pétillant « 12345 »...
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