Hanjo
de Toshio Hosokawa, Yukio Mishima
Mise en scène de Johannes Debus, Anne Teresa De Keersmaeker
Avec Orchestre de l'Opéra
Festival Japon à l’Opéra
L'Opéra de Lyon a eu la bonne idée, depuis cinq ans maintenant, d’instituer un festival, sur une thématique ou un compositeur, lors de chaque saison. Après les opéras en un acte sur le thème de l’amour et du soupçon l’année dernière, après Offenbach, Janacek et Kurt Weill les saisons précédentes, c’est au tour du Japon d’être à l’honneur. Pour le célébrer, l'opéra a commencé par faire peau neuve, avec l’installation d’un jardin à la japonaise sur son parvis. Le choix d’une programmation éclectique, mais toute centrée sur ce pays fascinant pour le monde occidental, permet au public de découvrir différentes facettes de sa littérature (puisque les opéras, pour la plupart, sont tirés d’uvres littéraires japonaises, mais pas composés par des musiciens japonais) et de sa musique, notamment de sa musique traditionnelle. Au total, quatre opéras et quelques concerts sont donnés. Lady Sarashina et Hanjo sont joués dans la grande salle de l’Opéra, Curlew River au théâtre des Célestins et Celui qui dit oui, Celui qui dit non au théâtre de la Renaissance. Les concerts, assortis de danses traditionnelles et, pour ceux qui souhaitent aller jusqu’au bout de leur découverte du Japon, d’un dîner "sushi", ont lieu à l’Amphithéâtre.Parmi ces représentations : Hanjo, sans doute l’uvre la plus connue du grand public. Le livret, tiré de l’un des Cinq Nô modernes de Mishima, raconte l’histoire d’Hanako, une jeune femme qui attend inlassablement le retour de Yoshio, qu’elle n’a vu qu’une fois mais dont elle est tombée éperdument amoureuse. Ne possédant que l’éventail de Yoshio en gage de son amour, son attente durant depuis une éternité, Hanako a fini par devenir folle. Ce sont cet espoir inassouvi, cet ennui et cette folie qui constituent le cur même de l’intrigue d’Hanjo. Hosokawa reprend la simplicité du récit de Mishima et produit un livret, lui aussi très épuré, en anglais. La musique qu’il compose pour l’accompagner souligne la tension de l’attente : on a l’impression d’entendre la bande originale d’un film à suspense. Lenteur, grincements, sons lancinants caractérisent l’ensemble de la représentation. On finit par ressentir ce que doit éprouver Hanako : l’angoisse, la frustration, mais aussi l’ennui. Malheureusement, ni la musique ni le chant n’emportent notre adhésion. Rien ne vient nous mettre en transe, nous émouvoir ou seulement nous flatter l’ouïe. Les sons sont trop disharmonieux pour enchanter notre oreille. Quant à la scénographie, elle aussi très épurée, elle nous laisse relativement froids. Mis à part quelques trouvailles comme le vêtement d’Hanako, une longue jupe à traîne dans laquelle elle se retrouve engluée, et quelques jeux de lumière assez réussis à la fin, l’ensemble des costumes et décors n’a rien d’exceptionnel. Une fois tout cela dit, reste à avouer qu’en matière d’opéra, et de musique en particulier, tout est affaire de sensibilité. Aussi, cette musique, qui laisse indifférents les uns, enchantera peut-être les autres. Créé en 2004 au festival d’Aix-en-Provence, Hanjo n’a pas encore été beaucoup représenté en France ; si notre avis ne vous a pas découragés, c’est donc une occasion rare de le découvrir.
Caroline Vernisse
08/03/2008
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