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INFOS PRATIQUES |
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Comédie |
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Environ 1 heure |
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"Pouvez-vous me prendre en photo ?" Une femme. Est-ce
Marilyn - l’icône morte il y a cinquante ans ? Coincée dans
une pièce, cette femme tente la parole.En imper, dans son
bain, en chemise, elle veut enfin réussir à se dire. Le
téléphone sonne : c’est God. Autorité puissante ? Producteur
totalitaire ? « Ne sois pas en retard ! » Elle a rendez-vous. Le
temps pousse, mais cette femme, Marilyn, ou Zelda Zonk, ou
encore l’actrice, est terrorisée. Sa peur de ne pas être
parfaite, de ne pas être prise, d’échouer ou d’être folle,
fragmente son discours, invente des identités. Elle veut rester
là , avec ceux qui la regardent : ultime repère. Le téléphone
sonne. Elle ne répond pas. Le concept Marilyn Monr est
trop fort; il ne lui appartient plus. Les hommes sont tout
autour. Elle se laisse prendre une dernière fois : photo, août
1962, dans son lit, morte. Sur-prise. Note de l'auteur. Un journaliste : "Savez-vous que tout le monde rêve d’être
Cary Grant ?"
Cary Grant : "Moi aussi !"
Il ne s’agit pas d’un spectacle hommage à Marilyn Monroe.
Il ne s’agit pas d’un spectacle biographique.
Tout ici est réel ou inventé.
Marilyn Monroe est un concept.
Il a été inventé, fabriqué, modelé par Norma Jean Baker
pour rendre possible le rĂŞve plutĂ´t banal de devenir une star
Hollywoodienne.
La banalité réserve parfois ses surprises.
Du statut de star, le concept Marilyn Monroe a atteint celui de
mythe.
Si comme nous le dit Barthes, le mythe est un langage : quel
langage nous a laissé celle qui s’est éteinte à l’âge de 36 ans
?
De toute évidence, la nature du langage de celle que l’on
compare à un mythe moderne est composée d’images. En
effet, il n’y a que peu d’interviews, peu de choses écrites par
elle en comparaison avec le nombre de clichés que nous a
laissé cette femme qui aimait tant se faire photographier. La
photo agissant parfois comme un remède thérapeutique.
Ces milliers de photos constituent autant de vocables pour
découvrir un langage nous permettant de nous approcher du
mythe.
L’importance du mythe réside dans sa capacité à nous
fasciner sans relâche, à produire du questionnement au fil du
temps. C’est pourquoi, il m’est apparu nécessaire de
réinterroger ce mythe moderne sous un angle spécifique :
celui de l’acteur.
Acteur, non point seulement comme état d’être mais comme
quĂŞte identitaire.
Trouver son identité d’acteur.
En marchant dans les pas de Marilyn Monroe, l’actrice
interroge sa propre identité face au monde, afin de
provoquer la mĂŞme interrogation dans le public. Pour cela,
j’ai choisi un ressort frontal dans l’écriture ainsi que dans le
travail au plateau.
Marilyn Monroe est un concept. C’est pourquoi je n’ai pas
choisi de travailler sur la ressemblance physique avec la
vraie. Ce n’est pas cela qui m’intéresse mais plutôt comment
l’idée de concept s’universalise pour permettre à chacun de
s’en emparer.
Dans le texte, il est écrit :
Il suffit de le dire.
Je suis Marilyn Monroe.
Cette formule n’est pas seulement un idiome imaginatif mais
plus encore l’affirmation d’un choix, d’un désir d’être.
Toutes ces fausses blondes dans nos sociétés ne font-elles
pas un choix quant Ă la question du regard ?
Regard de soi sur soi. Regard de l’autre sur soi et tout ce que
cela implique de projection.
Dans son poème écrit après la mort de Marilyn, Pasolini pose
cette question :
"Est-ce possible que Marilyn, la petite Marilyn nous ait
montré la route ?"
Il est ici question du chemin laissé par celle qui bouscula les
frontières : de la nudité au cinéma ; entre l’actrice objet et
l’actrice intellectuelle ; entre la femme au foyer et la femme
indépendante comme vision moderne ; entre l’actrice
manipulée et sous-payée et la femme d’affaires ; entre la star
hollywoodienne et l’élève de l’Actor’s Studio à New York
Etc.
Par le désir d'être aimé, Marilyn témoigne ici que c'est par
l'exposition que l'acteur peut se trouver et prétendre à cette
part d'amour de l'autre.
C'est dans la capacité à s'exposer devant l'autre que quelque
chose de l'humain s'entrevoit.
L'acteur (pour ne pas dire l'homme) est pleinement confronté
à cette problématique.
Le désir d'être autre est un moyen d'y arriver.
Le Je suis Marilyn est un moyen pour l'atteindre…
Amine ADJINA
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L'ÉDITEUR |
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Le texte est disponible chez Presse électronique de France. 34-36 rue du Louvre 0 PARIS Site | tel. |
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LE PROFIL DU MEMBRE |
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Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Amine Adjina. C'est au cinĂ©ma qu'il commence son parcours
d'acteur avec des réalisateurs comme Sébastien
Lifshitz (Wild Side) et Stéphane Marti (Mira
corpora). Il se forme d’abord au Conservatoire
RĂ©gional de CrĂ©teil avec Pascal Antonini puis Ă
l'Ecole Nationale Supérieure d'Art Dramatique de
l'ERAC, promotion 19. Il travaille avec divers
intervenants rencontrés au cours de sa formation
dont Béatrice Houplain, Elisabeth Mazev, Robert
Cantarella, Alexandra Badea, Youri
Pogrebnitchko, Valérie Dréville et Charlotte
Clamens. Au sortir de l’école, il joue dans la mise
en scène de L’Homme inutile ou la conspiration
des sentiments par Bernard Sobel au Théâtre
National de la Colline, dans Les damnés de la
Terre mis en scène par Jacques Allaire au
Tarmac, avec Alexandra Badea dans Je te
regarde, etc…
A l’ERAC, il écrit JF qu’il met en scène à La
Friche de La Belle de Mai.
Suite Ă une commande de Robert Cantarella, il
écrit un texte sur l’Autoportrait à la cigarette de
Munch pour le Musée Vivant.
En avril 2012, il crée, avec Emilie Prévosteau, la
Compagnie du Double au sein de laquelle il écrit
et met en scène ses textes, tel que Sur-Prise qu’il
crée au Théâtre du Vieux-Colombier puis qui sera
joué aux Déchargeurs, à la Fabrique de Meung-
Sur-Loire, et enfin au Théâtre de l’Ouest Parisien.
En 2013, il est finaliste avec le texte Clean Me up
(commande de la compagnie Serres chaudes)
pour le concours organisé par l’association
Beaumarchais SACD et le festival Passe-Portes.
Actuellement, il travaille sur la création de son
prochain texte Dans la chaleur du foyer, une
réécriture autour du mythe de Phèdre, dont une
maquette a été présentée au Théâtre de Vanves
en Mars 2014.
Suite à une commande d’Azyadé Bascunana, son
dernier texte Amer, a été présenté à Lodève dans
le cadre du Printemps des poètes en Mars 2014. |
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