 Un texte empreint d’une poésie humble, délicate et caustique, à ne pas rater.
C’est un véritable moment d’intimité que nous propose Jean-François Dérec au beau théâtre du Chêne Noir. Le texte qu’il dit, mis en scène par Georges Lavaudant, narre sa vie à l’ombre de sa judéité, une judéité qu’il mit longtemps, longtemps avant de tout à fait la saisir, la cerner, l’accepter peut-être.
Dérec nous embarque dans un voyage chaleureux, émouvant, questionnant au pays de ces nœuds de problème et d’amour que l’on appelle la famille, avec une mère dévorante et un père assis sur son fauteuil. Il s’est inventé des cousines, alors que les siennes avaient été déportées. Il a imaginé les causes de sa circoncision, de ses paradoxes, de tout ce qui l’a amené à être différent aux yeux des autres, mais surtout des siens. Il y a bien sûr du Bourvil dans le personnage de Dérec. Il touche avec cette sorte de bonhommie filiforme, lui donnant un aspect de vieux jeune, à la fois digne et rigolo. Pourquoi choisir ? Un texte empreint d’une poésie humble, délicate et caustique, à ne pas rater. |