 Un moment de théâtre à la fois actuel et immémorial, convoquant les archétypes de la passion, de la déraison et de la mort.
Eva, une adolescente abandonnée depuis sa naissance, découvre un jour qui est sa mère, une reporter de guerre ayant préféré mourir au nom de son métier que d'élever son enfant. Partagée entre la haine et la fascination pour cette femme, elle va accepter de descendre dans les méandres de sa mémoire et dans ceux de la mémoire de l'autre. Elle y découvrira toute l'ivresse et l'horreur de la guerre, des conflits armés, des cris d'enfants, des folies meurtrières, de l'embrasement des corps. Un jeu de miroir s'opère : et si sa violence d'adolescente limite était l'exact reflet de ces pulsions débridées, hors sens ? Un sublime texte d'Aïda Asgharzadeh porté dans une mise en scène minimaliste de Nikola Carton, un plateau quasi nu et un jeu d'acteurs… authentique. Un moment de théâtre à la fois actuel et immémorial, convoquant les archétypes de la passion, de la déraison et de la mort. |