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     Trissotin ou Les Femmes Savantes
La Criée (MARSEILLE)de Molière
Mise en scène de Macha Makeïeff
Avec Anne-Marie Deguy, Vincent Winterhalter, Geoffroy Rondeau, Philippe Fenwick, Caroline Espargilière, Vanessa Fonte, Jeanne-Marie Levy, Arthur Igual, Ivan Ludlow, Pascal Ternisien, Louise Rebillaud, Bertrand Poncet, Valentin Johner
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 Les vers de Molière, des comédiens divins, une mise en scène pétillante. Du champagne ! Tout de suite sous le soleil marseillais et au printemps à Paris.
Trissotin ou les Femmes Savantes, satire de la préciosité ridicule, comédie de mœurs sur les excès du bel esprit… j’y allais sans vrai élan, pour voir, après des années de rejet plus ou moins involontaire, du « classique ». Je redécouvre la jouissance des alexandrins, je redécouvre la pétulance, l’intelligence, la drôlerie d’un grand texte. Je redécouvre aussi que Molière est dans cette pièce vraiment misogyne quoi qu’on en dise, à commencer par Macha Makeïeff elle même. Mais quelle importance !
Ce que la patronne de La Criée à Marseille réussit, c’est à nous offrir une soirée de théâtre pur. Son choix des années 70 pour les décors et les costumes – ces années étant celles d’après 1968 où l’émancipation féminine prenait des formes hallucinées venues des Etats-Unis - lui a inspiré des costumes, un décor, une mise en scène trépidante et fluide pourtant, des effets pyrotechniques époustouflants (Jean Bellorini) et une direction d’acteurs aux petits oignons. Ils nous embarquent sans nous laisser reprendre notre souffle. Tous ! Quelle vitalité, quelle allégresse …
Les mines, les mimiques, la gestuelle, le phrasé… Marie-Armelle Deguy, qui joue Philaminte, la mère toute puissante et déjantée, est irrésistible, une inventivité inouïe dans son jeu ; quant à son époux Vincent Winterhalter qui interprète Chrysale, il nous donne le même plaisir, versant opposé : inquiétudes, tergiversations, faiblesse, sont rendues à merveille par ses tics, son débit, toute la mollesse qui l’habite. Et Louise Rebillaud, la servante, qu’elle est craquante ! Et les deux amoureux ! Tous on vous dit.
Offre-vous cette soirée-là et n’hésitez pas à emmener votre progéniture : à côté de moi, une petite fille de six ou sept ans pouffait sans retenue. |
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Mis à jour le 13/01/2019
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