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 Trois clowns, trois femmes, 3 sœurs, trois sorcières et de la comédie en pagaille.
Une musique tonitruante venue d’Europe de l’Est se fait entendre. Lui précède 3 créatures vêtues de noir et venue d’un autre temps. Elles s’installent et semblent attendre quelque chose ou quelqu’un. Ce moment de pause dans leur voyage nous permet de les observer dans leurs relations entre sœurs et dans l’utilisation de leur magie. Et oui, ces dames ne sont pas sans rappeler les trois sœurs-sorcières de l’œuvre Shakespearienne "Mac Beth". Sauf que celles-ci elles seraient plutôt slaves avec un accent venu du froid et un goût prononcé pour la vodka.
À nouveau dans ce festival des Clowns de Montréal, nous avons la chance d’assister à un spectacle drôle et très intelligent. Les comédiennes n’arborent pas le nez rouge, mais les clowns sont là et tous les codes du jeu clownesque aussi.
L’utilisation d’un langage inventé aux sonorités slave (mélange de russe, de serbe et autre) permet un voyage instantané, et pourtant tout est clair dans leur parole. Leurs intentions sont justes, leur rapports définis. Les personnages sont bien dessinés et possèdent tous un caractère fort et complémentaire des 2 autres. C’est un trio qui fonctionne ensemble avec une grande écoute. Leurs gestes sont travaillés et millimétrés. Certains effets visuels très simples apportent même une touche de magie et d’étonnement dans les yeux du public.
Et elles sont drôles ! Ces 3 sorcières ne maitrisent pas tout à fait leur pouvoir, et parfois sont dépassées. Elles en profitent pour nous raconter l’histoire de Baba Yaga, déjeuner et même danser avec la mort (ou serait-ce Hécate transformée en Santa Muerte ?).
Initialement créé pour être un spectacle de rue, elles transportent avec elles tout leur matériel et il est extrêmement bien pensé. Une belle collection de vieilles valises accueille la sonorité du spectacle. En effet, tout le déroulement du spectacle se passe en musique et leurs gestes sont parfaitement chorégraphiés. A noté qu’étant indépendantes techniquement, elles ne disposent pas d’ingé-son pour lancer les musiques au bon moment, et doivent suivre le déroulement du spectacle à la lettre pour tomber sur les moments musicaux adéquats. Joli travail !
Les costumes se transforment, les objets prennent vie,… Chaque détail est travaillé avec soin pour nous transporter dans leur univers et nous faire rêver.
Le Ciel Rue est un petit bijou qui plait aux petits et aux grands. À voir absolument. |
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Mis à jour le 17/09/2018
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