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 Après le succès du Silence du miroir, première adaptation du recueil Théâtre décomposé ou l'homme poubelle, La Compagnie crée un nouveau spectacle adapté du même recueil. D'autres textes ont été sélectionnés pour donner vie à un nouveau personnage.
Après l'adaptation de plusieurs récits de Matéi Visniec sous le titre de L'homme poubelle, la Compagnie du petit matin nous revient avec leur auteur de prédilection. Emanation de nouveaux textes courts, Bruno Abadie adapte, met en scène et interprète ce nouvel opus. Il triture, malaxe, pétrit et imbrique quelques-unes de ces nouvelles jusqu'à recomposer un spectacle fluide et intelligent.
Toujours obsédé par la peur de l'autre et l'angoisse de la solitude, idées maîtresses de son œuvre, Visniec nous entraîne vers des contrées plus poétiques ou l'imagination du spectateur est sollicitée.
Le spectacle débute par les confidences d'un Homme chargé d'enterrer des morts. La description du lieu est-il un champ de bataille ? Le résultat d'une catastrophe nucléaire ? Un camp de la mort futuriste ? Il manie une machine appelée "ramasseuse-enterreuse". Tout est calculé, standardisé, informatisé et exécuté par la machine. L'Homme finit par abandonner ce métier de solitude et rentre chez lui.
Un cheval blanc l'attend au pied de son immeuble et ne le quittera plus. D'abord inquiet de cette présence, puis troublé et enfin conquis, l'Homme partira pour un beau voyage avec l'animal. Sous le regard réprobateur des voisins, l'homme goutera à une sorte de liberté vite effacée. Le cheval est-t-il l'amour ? La délivrance ? L'évasion ? Le rêve ?...
De retour à la triste et grise réalité, l'Homme tombera soudain dans la spirale d'une solitude absolue. Il se retrouve absolument seul au monde. Plus de bruits, plus de lumière, plus d'animaux, plus personne. Comment réagira l'Homme ? Qu'adviendra-t-il de lui ?...
Entre poésie, angoisse et suspens, Bruno Abadie nous entraîne dans les méandres fantasmagoriques de l'Homme. Entre rêves fugaces et situations burlesques ou sordides, Bruno Abadie bénéficie d'une lumière crépusculaire précise au millimètre près. La musique composée tout spécialement par Rébecca Féron, jouée à la harpe acoustique, donne une épaisseur et une vibration exceptionnelle à ce spectacle de grande qualité. |
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Mis à jour le 20/07/2018
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