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Tango surréaliste
Les Ateliers d'Amphoux (AVIGNON)de Jacques Prévert, Robert Desnos
Mise en scčne de Alain de Bock
Avec G. Bagnaud, L. Bereni, S. Bouvard, R. Chami, A.-M. Filippi, S. Fromentin, M. Hemery, M. Lonnet, V. Naouri, J. Places, G. Pons, S. Pouzin, R. Prioul, Z. Renaudin, F. Rousseau, R. Salama, D. Savary, G. Segor, D. Vincenot, C. Weigl
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 Tango surréaliste est un bar dancing de l'entre-deux guerres.
Quand Jacques Prévert et Robert Desnos se fondent dans un tango, et que ce tango fait danser et chanter un cabaret de Paris pendant la guerre, le spectacle est résolument surréaliste. Dans ce monde de Saint-Germain ou de Montparnasse, une galerie de personnages tangue, baise, s’ennuie ou pleure, au son des bombes
qui pleuvent. La mère maquerelle et ses filles offrent du spectacle et des cuisses, en ces temps de barbarie où l’on se réconfortait en disant de belles choses. Il y a le truand, le mac, l’amiral et le poète. Le poète, c’est Robert Desnos, amoureux de Youki et du Verbe. Le spectacle continue. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle... La mélancolie guette tous les personnages,
qui noient leurs chagrins dans l’alcool et les vers. Mais, à l’époque aussi, "on s’en foutait"... Et l’on s’en foutait tant que Desnos le Juif meurt, déporté et assassiné dans un camp de concentration allemand. Les croix gammées arrivent et font leur boulot. Sans se poser de questions. Alors, alors, fini le strass et les paillettes. Jusqu’au lendemain soir, où la vie continuera, au son des bombes et des belles choses.
Tango surréaliste est une très bonne nouvelle. Le
studio Alain de Bock plonge le public dans une atmosphère à la fois sanglante et sensuelle, où les plaisirs de la chair flirtent avec la mort. La construction dramatique rappelle la méthode du collage
des surréalistes. Panachage de poésies qui traduisent la beauté, le désespoir et la folie d’une époque. |
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Mis à jour le 24/07/2004
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