• Trio endiablĂ© Ă  la manière d'un vaudeville, 
  • Une chanteuse provocante, trois musiciens dĂ©jantĂ©s, des textes drĂ´les et percutants, voilĂ  la recette de ce spectacle vivifiant et fantaisiste ! Ils puis en tournĂ©e en France.
  • Ne manquez pas ce spectacle Ă©bouriffant et drĂ´le qui tourne en rĂ©gion parisienne et en province !
  • ''<i>L’homme le plus aimĂ© des Français</i>'' revient parmi nous. Il nous raconte sa vie, affirmant que rien n’est dĂ©sespĂ©rĂ©.
  • Théâtre de papier, d’objets et de marionnettes, de la Cie Les Ateliers du capricorne pour les enfants (Ă  partir de 7 ans), d'après les dessins de SempĂ©.


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Anémone joue son Boulevard du Crépuscule. Abordée sans détour, la Maladie d’Alzheimer. Beaucoup de nostalgie. Le rire en plus.

INFOS PRATIQUES
Affiche du spectacle
© X,dr
Du 04/10/2017
au 30/12/2017

Palais des Glaces (Salle 1)
37, rue du Faubourg du Temple
75010 PARIS
Métro République, Goncourt
Réservations :
01 42 02 27 17
Tout près du canal, entre les deux squares et, d’un côté la statue de Grisette, de l’autre le buste de Frédérick Lemaitre, pape du Boulevard du crime, le Faubourg du Temple monte jusqu’à Belleville. A deux jets de pierre, sur la gauche, le Palais des Glaces. Anémone y fait une rentrée en fanfare.

Dans un appartement où le passé a laisse sa trace, une femme répond au téléphone. Elle est perdue, bredouille, vouvoie quelqu’un qui lui est apparemment un familier. A son ton, on peut la qualifier de gentille vieille dame. Et l’homme du téléphone apparaît. Elle le qualifie de cousin alors que c’est un de ses fils : Jean, bohème, artiste intermittent divorcé et, depuis, solitaire. Il a le cœur sur la main et chérit sa maman. Il s’occupe d’elle, un jour sur deux. Tout ceci dans la joie, une certaine folie pour ne pas dire dans la loufoquerie. Sa tenue d’ailleurs est celle d’un bobo. On frappe la porte. Augustine est persuadée qu’il s’agit un voisin qui lui fait du plat et dont le prénom revient sans cesse. Jusqu’au bout il jouera les arlésiennes. Il nous suffit de l’imaginer.

Le visiteur en fait, c’est son second fils, Daniel, le banquier, toujours tirĂ© Ă  quatre Ă©pingles, mariĂ©, chef de famille et parfaitement infidèle. Vis-Ă -vis de sa mère, il fait son devoir. Oh, sans plus puisqu’il envisage mĂŞme de la faire entrer au Val Fleuri, une maison de retraite. Sans doute impressionnĂ©e par l’allure de son rejeton « surbooké », Augustine ne voit que par lui. Le courant passe mal entre les deux frères, mĂŞme plus du tout. Ils s’évitent. Et c’est par une erreur de planning – ils se relaient Ă  tour de rĂ´le auprès de leur mère – qu’ils se retrouvent face Ă  face. Se supportant Ă  peine, la guĂ©-guerre reprend, sous les yeux d’une femme tourneboulĂ©e dont les oublis frĂ´lent la catastrophe, comme, au fond de la cuisine, ce dĂ©but d’incendie. Augustine d’ailleurs ne s’en Ă©meut pas. DĂ©licieusement naĂŻve, elle constatant les dĂ©gâts : "Y'a du changement… c’est pas comm’ avant".

AnĂ©mone – après une longue tournĂ©e et le Off d’Avignon cet Ă©tĂ©, campe le personnage d’Augustine. Dans la tĂŞte, on a encore ses prestations au sein de la Bande du Splendid, son rĂ´le dans Le Père NoĂ«l est une ordure, mais aussi ses merveilleux contre-emplois, comme dans Le Petit Prince a dit … ou dans Lautrec de Roger Planchon – c’était la mère du peintre, merveilleuse comtesse Adèle, souffrante et gĂ©nĂ©reuse. Aujourd’hui elle rĂ©cidive, mais sous le masque de la comĂ©die. Une comĂ©die, il est vrai, douce-amère, puisqu’on y aborde le crĂ©puscule de la vie et, plus particulièrement la maladie d’Alzheimer.

Le metteur en scène, Anne Bourgeois, a laissĂ© la bride sur le cou Ă  ses comĂ©diens. Ils secondent AnĂ©mone avec pĂ©tulance et font rebondie la balle : Denis Cherer, l’auteur de la pièce – Bcbg qui tombe la veste et, au fur et Ă  mesure de l’action, perd ses prĂ©jugĂ©s - Pierre-Jean Cherer, le charmant bohème qui esquisse souvent les facĂ©ties de sa maman, avant de les reprendre en chĹ“ur. La musique fuse Ă  certains moments, tout comme les bons mots. Ayant recueilli sur sa fenĂŞtre une pigeonne - qu’elle nomme Françoise – Augustine l’interroge : "Dis… Est-ce que tu as couchĂ© avec un pigeon- voyageur ?".

Si l’on frôle dans une scène la comédie musicale, l’émotion reste au rendez-vous, aussi bien sur scène que dans la salle, car on a tous croisé des Augustine. Et, face à ce mur terrible, on a communié avec elles. "Je voudrais seulement que ça redevienne comme avant" murmure Anémone. Cette fois, elle ne rit pas.
Mis à jour le 11/10/2017
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