• Trio endiablĂ© Ă  la manière d'un vaudeville, 
  • Une chanteuse provocante, trois musiciens dĂ©jantĂ©s, des textes drĂ´les et percutants, voilĂ  la recette de ce spectacle vivifiant et fantaisiste ! Ils puis en tournĂ©e en France.
  • Ne manquez pas ce spectacle Ă©bouriffant et drĂ´le qui tourne en rĂ©gion parisienne et en province !
  • ''<i>L’homme le plus aimĂ© des Français</i>'' revient parmi nous. Il nous raconte sa vie, affirmant que rien n’est dĂ©sespĂ©rĂ©.
  • Théâtre de papier, d’objets et de marionnettes, de la Cie Les Ateliers du capricorne pour les enfants (Ă  partir de 7 ans), d'après les dessins de SempĂ©.


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Entre la rue Gît-le-Cœur et la Place Saint-Michel, la comédienne Jeannine Milange ressuscite, le temps d’une soirée, le monde de Jehan-Rictus baigné de la poésie des faubourgs, de Montmartre et de ce Paris des petites gens dont la langue fleurie s’appelait l’argot...

INFOS PRATIQUES
Affiche du spectacle
© X,dr
Le 20/02/2017
20h.
Bar La Vénus noire
25 rue de l’Hirondelle
75006 PARIS
Métro Saint-Michel
Réservations :
06 08 64 40 80
Site Internet
Place Saint-Michel, passons les arcades et descendons les sept marches qui nous conduisent à la rue de l’Hirondelle, un des plus vieilles voies de la capitale, puisqu’elle figure déjà sur un plan du XIIe siècle. La Vénus noire se situe à notre gauche. C’est l’ancien Caveau de La Bolée, hanté par la Bohême des XIX et XXe siècles. Si on y a vu Francis Carco et Robert Desnos, Verlaine et Rimbaud les ont précédés, tout comme Baudelaire et Jeanne Duval, la belle métisse, qui a sans doute inspiré les nouveaux propriétaires. D’où ce nom  de "La Vénus noire".

Jeannine Milange a fait sienne la lĂ©gende du lieu et c’est comme sur un Ă©cran qu’elle nous projette sa fantasmagorie, une sĂ©rie de personnages que non seulement Jehan-Rictus a cĂ´toyĂ©s, mais avec qui il a vĂ©cu. MalgrĂ© son nom – Gabriel Randon de Saint-Amand – ce poète populaire a connu la misère. Candidat aux petits boulots qui ne duraient pas, il vivait tantĂ´t chez l’un, tantĂ´t chez l’autre. Il lui est arrivĂ© de dormir sur un banc. Les asiles de nuit ont Ă©tĂ© aussi ses refuges, jusqu’à la rencontre du poète symboliste JosĂ©-Maria de Heredia, qui lui procure un petit emploi Ă  la Ville de Paris. Il tâtera ensuite du journalisme, sans grand succès. Un autre poète, Albert Samain, lui donner l’idĂ©e de monter sur scène. C’est ainsi qu’en 1896, au "Quat’Z’Arts", il lancera son fameux Revenant, qui impressionnera tout le monde. C’est l’histoire d’un sans-abri, qui voit apparaĂ®tre un compagnon Ă©trange, un copain au sens propre du terme – c'est-Ă -dire quelqu’un avec qui l’on partage le pain. Or ce camarade, qui parle comme lui, n’est autre que le Christ, rĂ©incarnĂ© dans un milieu de malfrats. L’inspiration est donnĂ©e et bien des personnages naĂ®tront Ă  sa suite. Ils dĂ©borderont de ses trois recueils : Les Soliloques du pauvre, Les Cantilènes du malheur et Le CĹ“ur populaire.

C’est Vicky Messica, directeur du Théâtres des DĂ©chargeurs, aux Halles, et habituĂ© du Club des Poètes - une Ă©mission de la tĂ©lĂ©vision d’alors - qui encouragera Jeannine Milange Ă  faire connaĂ®tre Jehan-Rictus. Ce fut un succès, elle enregistrera mĂŞme un CD. ComĂ©dienne accomplie – elle joue tout autant Musset, Shakespeare, Claudel et les contemporains - elle entre dans la peau de chaque personnage avec un grâce, un ton gouailleur, la casquette sur l’oreille, et l’œil vif, tantĂ´t moqueur, tantĂ´t humide. La palette va du vert tendre au noir le plus complet. Ce qu’elle nous dĂ©crit – et en cela elle est indispensable aux amoureux du Paris disparu – c’est l’envers de la Belle Epoque, avec ce parler si savoureux, hĂ©ritĂ© des Coquillards du Moyen-âge, l’argot. Vraie langue de contrebande, cette contrebande c’est celle du cĹ“ur. Ainsi dĂ©filent, dans une demi-obscuritĂ© Bibi, la purĂ©e, Pauvre Julien, la pierreuse, la pipelette et tant d’autres… « Les Petites baraques » ouvrent une fenĂŞtre sur le Boulevard de Clichy, Ă  l’heure de NoĂ«l et des Ă©trennes avec des enfants aux yeux Ă©blouis. Et « Le Printemps » est une dĂ©claration d’amour Ă  ce Paris-là :

"Amour, lilas ! Cresson de fontaine
Les palpitants guinch’nt en pantins
Et de Montmertre à L’av’nue du Maine
Ça trouillott’ du côté de Pantin.
"

Mais, les deux grands moments de cette soirĂ©e restent La Prière de la Charlotte – une pauvre mendiante, sur le point de succomber, voit entrer les fidèles Ă  Notre-Dame pour la messe de minuit – et La Jasante de la vieille – sur sa tombe, une mère pleure son fils guillotinĂ©. MalgrĂ© la teneur des poèmes, pas une seule fois l’on tombe dans le mĂ©lo. Jeannine Milange sait retenir nos Ă©motions, parce qu’elle a fait sienne l’immense sincĂ©ritĂ© de Jehan-Rictus. Après un tel spectacle, on se sent plus fort. Donc, Ă  ne pas manquer !
Mis à jour le 12/02/2017
NOTEZ-LE
Attention, la date du 20 février est annulée, mais le spectacle se joue régulièrement. S'adresser à La Vénus Noire pour les réservations.
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