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 Au milieu de la nuit, Jérôme se rend chez Marc, son frère aîné. Il est sans nouvelles de leur mère depuis plusieurs jours.
Le décor d'Olivier Hébert est la première surprise positive du spectacle. Nous sommes face à deux fenêtres ouvertes au dernier étage d'un vieil immeuble. En un saut de fenêtre, on peut accéder au toit en zinc. En un regard, on peut voir, par ces mêmes fenêtres ouvertes, l'intérieur d'un petit appartement plutôt pitoyable. C'est là qu'habite Marc (Guillaume Destrem). C'est la nuit. On frappe à la porte. Son frère Jérôme, le cadet (Christophe de Mareuil), fait irruption, affolé : leur mère a disparu depuis plusieurs jours. Marc reste indifférent à l'évènement. Les deux frères ne se voient plus d'ailleurs, un peu à cause de leur mère. Sa disparition va être l'occasion de reprendre le dialogue.
Ils vont beaucoup parler, s'engueuler aussi et même se battre. Très différents dans leur tête et dans leur vie, rien ne les rapproche vraiment mais des secrets et des aveux vont se faire jour, révélateurs.
La mise en scène d'Éric Rouquette est percutante. Le texte fuse et fait mouche à tous les coups. Il n'y a pas une minute de répit. On a l'impression de voir un match de boxe où chacun se protège et attaque à la fois. On entre comme par effraction dans l'intimité des forces cachées de chacun.
Guillaume Destrem et Christophe de Mareuil défendent leur personnage avec violence et émotion à la fois. Ils apportent à cette pièce toute la densité et la fragilité qu'elle mérite et qui en fait une belle réussite. |
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Mis à jour le 31/07/2016
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