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 C’est un Lorenzaccio audacieux et subtil que nous propose Eve Laudenback à la Comédie Nation. 1537 à Florence.
C’est un Lorenzaccio audacieux et subtil que nous propose Eve Laudenback à la Comédie Nation. 1537 à Florence. Lorenzo devient le compagnon de débauche d’Alexandre de Médicis, un duc indomptable, capable de la pire barbarie. Son but est clair : tuer le tyran et échafauder une République avec le noble Philippe Strozzi. Mais les mots ne sont pas les actes et la paresse, la peur, la folie des grandeurs, la lâcheté empêchent les deux hommes de parvenir à leurs fins.
Lorenzaccio de Musset est ainsi le constat d’une passivité politique et idéologique, comme si les désirs de changement, de renouveau se retrouvaient pris au piège d’une inertie humaine, trop humaine. L’actualité de ce texte est bien sûr brûlante. Lorenzaccio pointe la mascarade sociale, l’instrumentalisation du pouvoir, les impasses de l’égo. Musset excelle dans cet art de démasquer. Eve Laudenback porte cet art et emmène le spectateur dans ce carnaval florentin avec habileté.
Nicolas Malrone dans le rôle de Lorenzaccio, est convaincant et Thierry Charpiot dans les habits de Strozzi, donne toute sa force au texte. Mention spéciale pour Johanna Leira, particulièrement brillante dans une pléiade de rôles, entre masque, mime et marionnettes. Une réussite. |
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Mis à jour le 14/03/2015
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