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 D'une conférence (très) convenue à une savoureuse drôlerie théâtrale...
Le best seller de la baronne Staffe, catéchisme des bonnes manières et convenances pour la haute société et la bourgeoisie de la fin du XIXe siècle, véritable best seller mondial pour l'époque, a donné lieu à une réécriture savoureuse par Jean-Luc Lagarce. Ecrite pour une interprète seule, elle est ici jouée par trois comédiennes. Ce choix judicieux de Romain Arnaud Kneisky, le metteur en scène, a pour effet de donner une signification particulière à ce qui, sans cela, n'aurait été qu'une conférence. Elle devient ici un spectacle total. Telles les trois Parques grecques ou les Nornes germaniques, déesses présidant à nos destinées dont elles sont appelées à couper un jour le fil, nos trois personnages revêtues de costumes très stylés dans le blanc et le noir beau travail de Kristina Strelkova et Adrien Chombart de Lowe déroulent progressivement un long tissu blanc marquant les étapes successives de la vie de l'individu. Chacune de ces étapes la naissance, la vie, la mort est jalonnée de toutes les règles certaines très surannées de la bienséance et des bonnes manières propres à la haute société et la bourgeoisie de l'époque.
Mais ce qui fait tout l'intérêt de l'entreprise, c'est la mise en scène et le jeu subtil, ironique et distancé, des trois comédiennes chanteuses : Juliette Delaloy-Stocker, Pauline Phelix et Morgane Touzalin-Macabiau. Avec le metteur en scène, elles forment le collectif du Lophophore un gallinacé des montagnes de l'Inde au riche plumage dont les productions virent très vite à l'opérette burlesque : ici, plusieurs chansons émaillent le spectacle qui y gagne en légèreté et fantaisie et, pour tout dire, en saveur ! |
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Mis à jour le 12/07/2014
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