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Une boîte. Sauf qu’à la place des insectes ou des rats, on y met des humains. C’est bien plus exaltant, plus excitant, parce qu’on peut jouer avec leurs émotions. Avec la même cruauté scientifique qu’un enfant qui arrache une à une les ailes du papillon pour voir si ça lui fait mal et s’il y survivra, Marivaux épingle le cur de ses personnages et dissèque les émotions qui les traversent.
Cette expérimentation, imaginée par Marivaux au XVIIIè siècle, présente un scénario étrangement visionnaire par rapport à notre société actuelle. La cruauté dont il fait preuve envers ses personnages n’a d’égal que l’impitoyable cynisme avec lequel on traite les individus aujourd'hui. A la télévision aussi, on met des gens dans des appartements-
boîtes, en vase clos, les uns sur les autres pendant un certain temps, pour voir ce qui se passe. On triture
leurs émotions, on titille leurs désirs, on exacerbe leurs pulsions, on les pousse au bout d’eux-mêmes, et encore
au-delà . Jusqu’à ce qu’ils échappent à tout contrôle. Jusqu"à éveiller leur potentiel de destruction et faire d’eux des monstres.
Ce spectacle n'a pas encore été chroniqué par la rédaction de La Theatrotheque.com.
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Mis à jour le 16/12/2013
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