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La pièce, écrite et montée en 1992 par Jacques Rampal, qui signe aussi la mise en scène de cette version donnée à Avignon, est une sorte de suite du «Misanthrope» de Molière. S’y retrouvent Célimène et Alceste, 20 ans après le retrait de ce dernier loin des hommes du monde. Il s’est fait Cardinal depuis, et revient chez son ancienne amante. Célimène est elle-même alors mariée à un riche bourgeois et mère de famille. Drôle de rencontre, Alceste est alors devenu un fervent défenseur de la morale et des bonnes mœurs et va essayer de ramener notre chère Célimène, toujours charmante à 40 ans et libertine avant l’heure, dans le droit chemin.
Cette pièce, entièrement écrite en alexandrins, est à voir comme un pur exercice de style. L’auteur n’a pas eu la prétention de ré-écrire du Molière, et s’il en reprend quelques tournures disséminées tout au long de la pièce, c’est plus pour l’exercice lui-même. Cependant pourquoi alors n’être pas allé encore plus loin dans le décalage ? En dehors du texte lui-même, qui pourra plaire ou non selon les goûts, on retrouve une Célimène plutôt bien interprétée, mais un Aleste que l’on aurait préféré un peu plus passionné, plus Alceste en quelque sorte. Avis aux amoureux du texte de Molière : il est préférable d’oublier un instant le génie du «Misanthrope».
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Mis à jour le 30/07/2003
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