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Un spectacle sur un artiste dépressif peut-il être amusant ? Au royaume des borgnes... prouve que c'est possible... Cette pièce profonde, noyée dans la psychée du personnage est une très belle représentation du conflit entre les sentiments et les désirs intérieurs. Harold a quitté son boulot sans prétention pour peindre. Sauf qu'à présent, il a peur. Ses angoisses face à la toile blanche prennent la forme d'une femme a serre-tête au bord des larmes. Par ailleurs, il paresse, le pied entravé par une corde qui le relie à un Espagnol affalé sur un coussin à terre, l'image de son irrésistible attirance pour le farniente. Et toujours l'urgence d'écrire le taraude, l'agace, le torture, représentée par ce grand homme exigent comme un père destructeur. Pour tromper sa léthargie, il danse un peu, baise un peu, se drogue aussi. Et va au théâtre... Mais en réalité, ce combat intérieur est une lutte qui le mène au gouffre.
Vraiment une belle surprise, pour cette pièce joliment troussée. Décrivant admirablement les discussions intérieures et les enjeux fantasmés d'un personnage en souffrance qu'entrecoupent des scènes réellement hilarantes. Enfin, la mise en scène suffisamment aérée laisse respirer le spectateur. |
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Mis à jour le 24/07/2011
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