• Trio endiablĂ© Ă  la manière d'un vaudeville, 
  • Une chanteuse provocante, trois musiciens dĂ©jantĂ©s, des textes drĂ´les et percutants, voilĂ  la recette de ce spectacle vivifiant et fantaisiste ! Ils puis en tournĂ©e en France.
  • Ne manquez pas ce spectacle Ă©bouriffant et drĂ´le qui tourne en rĂ©gion parisienne et en province !
  • ''<i>L’homme le plus aimĂ© des Français</i>'' revient parmi nous. Il nous raconte sa vie, affirmant que rien n’est dĂ©sespĂ©rĂ©.
  • Théâtre de papier, d’objets et de marionnettes, de la Cie Les Ateliers du capricorne pour les enfants (Ă  partir de 7 ans), d'après les dessins de SempĂ©.


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Ce que c’est que regarder.

INFOS PRATIQUES
Affiche du spectacle
© X,dr
Le 13/05/2011
20h30.
Salle Lafourguette
28, Rue de Gironis
31100 TOULOUSE
Un vendredi 13 chanceux ? Eh bien oui, cela existe. Je l’ai vécu à travers un spectacle-pépite d’or qui m’a sauté dessus sans crier gare. J’avais entendu parler d’un spectacle, intitulé Anamorphose, par la compagnie Incorporel. Compagnie composée de danseuses et danseurs valides et en situation de handicap. L’histoire racontée est celle de la rencontre entre les danseurs de la compagnie, tous porteurs d’histoires singulières et fortes.

Ce que j’ai vu vaut le dĂ©tour. Rarement un spectacle m’avait montrĂ© ce que regarder signifie, ce que signifie "voir l’autre", dans son dĂ©nuement d’être humain. Je ne parle pas ici de la nuditĂ© facile de certaines mises en scène, ni d’un dĂ©nuement qui serait misĂ©rabiliste, et chercherait Ă  tirer des larmes Ă  bon prix. Mais bien de ce dĂ©nuement par lequel la rencontre avec l’autre peut avoir lieu : regards qui se donnent, se partagent, qui nous plongent dĂ©jĂ  dans la chorĂ©graphie sensible de ce spectacle. Les gestes – gestes d’apaisement, gestes d’amour ancrĂ©s dans la chair – tĂ©moignent d’ailleurs de cette dimension sensible.

Les diffĂ©rents langages qui composent le spectacle (langue-musique, langue des signes, danse mue par les corps, ou par l’hydraulique des fauteuils) sont ainsi tressĂ©s et racontent une histoire commune. "Nous sommes tous diffĂ©rents et tous les mĂŞmes, au fond", livre l’un des danseurs. Cette intuition, le spectacle donne Ă  la ressentir en nous-mĂŞmes. Et c’est lĂ  que rĂ©side toute la force du propos : la chorĂ©graphie de Sabine Bouchet irradie cette Ă©vidence qui est sa lumière propre, sa pulsation propre. BeautĂ© que l’on retrouve par exemple dans ce duo de danseuses jumelles. L’une est en fauteuil l’autre pas, mais elles dansent, et le temps du dehors – celui du zapping et de la succession – s’arrĂŞte. La vie est au prĂ©sent, accrochĂ©e aux regards qu’elles s’échangent, Ă  la chorĂ©graphie qui les relie et qui se dĂ©veloppe sous les yeux du spectateur.

A l’occasion du bord de scène avec le public venu ce jour-là, les danseurs se disent, et disent ce qu’est la danse pour eux. Une manière d’être au monde, d’être aux autres, et de donner du sens à la vie du plateau. Une manière d’envisager autrement la place qui leur est assignée dans notre société. Au lieu que l’on choisisse pour eux, eux ont choisi la danse.

Avec une grâce et une énergie qui se transmettent sans mots. Sabine Bouchet, chorégraphe d’Incorporel, a su trouver les mouvements justes, ceux qui relient et qui se tissent dans le dialogue entre les danseurs. Pas question ici de faire la leçon ni de moraliser, mais juste d’être, au présent, sur le plateau.

Alors, amis de La Théâtrothèque.com, si vous avez la chance, comme moi ce vendredi 13, de croiser le chemin de cette compagnie, ne changez pas de route, car ce que vous verrez vous changera. Parole.
Mis à jour le 18/05/2011
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