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Opéra-bouffe par excellence, cette Cenerentola de Rossini connaîtra dès sa représentation en 1817 un accueil chaleureux du public romain. Malgré l’extrême complication de la partition relative à la surcharge de virtuosité vocale chère au Maître de Pesaro ! L’inquiétude était pourtant présente au souvenir de la première houleuse du Barbier...
Ce drame joyeux, dû en grande partie à l’imagination de Charles Perrault et aux adjonctions et modifications du librettiste Jacopo Feretti garde aujourd’hui encore toute sa fraîcheur. Tout cela était présent sur le plateau niçois. Le rôle titre écrit de prime-abord pour un contralto colorature sera petit à petit conduit par un mezzo, ici en la personne de Ruxandra Donose, toujours femme enfant, à la fois tragique dans son désespoir et exaltée mais contrôlée vers son avenir ; la voix nous rend à merveille ces sentiments même si nous déplorons le manque d’aigus bien appuyés.
Son prince Don Ramiro, John Osborn, donnera ici un rôle plus effacé ressenti vocalement. Dandini le valet, Giorgio Caoduro restera le "roi" de la soirée dans tous les sens du terme, éclatant, jouissif, vocalisant avec naturel et facilité, tout cela époustouflant.
Dans son arbre généalogique, le Don Magnifico de Pietro Spagnoli, lui aussi est vraiment le bouffon du drame giacoso, juste et déterminé.
Les deux surs, Paola Gardina et Mélanie Boisvert, ainsi que Vito Priante (Alidoro), impeccables dans le jeu et le ton.
Que dire de la mise en scène par ailleurs sympathique de Daniele Abbado, avec les décors de Gianni Carluccio ? Que diable, pourquoi ces caleçonnades à la fin du premier acte ou plus tard cet effeuillage complètement gratuit dans ce merveilleux conte ? Bravo au conducteur de l’excellent Orchestre de Nice, Evelino Pido, à la baguette émoustillante ! |
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Mis à jour le 17/12/2010
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