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 Jean-Claude et Gino ou l’improbable rencontre
Jean-Claude, prof d'histoire-géographie (et d’éducation civique !), dépressif, largué par sa femme, entame une thérapie dans la clinique du docteur Kruger, célèbre psychothérapeute. Gino, petit maffioso raté, s’y planque pour échapper à ses poursuivants et sauver sa peau. La pièce de Jacques Chambon, connu sous les traits de Merlin dans la série télé Kaamelott, joue sur le décalage de ces deux personnages qui n’auraient, a priori, jamais dû se rencontrer. Leur dialogue donne lieu à quelques répliques et à quelques situations bien senties, dans la veine burlesque de pièces comme Le Dîner de cons. On pense à la scène où Jean-Claude, sur les conseils de Gino, tente d’intimider l’amant de sa femme au téléphone ou à la répétition de la même scène, jouée à plusieurs reprises parce que le prof ne comprend pas les indications du maffioso.
Seul bémol quant à cette confrontation improbable : quelques répliques semblent parfois déjà entendues et quelques situations déjà vues. Cependant, durant toute la pièce, le dialogue comique fonctionne grâce à la complicité et à l’énergie des deux comédiens. Chacun est juste dans son registre et campe un personnage caricatural à souhait. Sans artifice, avec un décor rudimentaire et simplement deux ou trois accessoires symboliques (vestimentaires essentiellement), ils donnent vie à ces deux hommes paumés mais attachants. Le rythme de leur face-à -face ne faiblit pas ; la salle reste réactive jusqu’au bout. Le complexe du "rire" remplit donc son contrat. |
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Mis à jour le 29/11/2010
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