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 Trois joyeuses célibataires de 40 ans, un peu égratignées de la vie, cohabitent pour oublier les affres de leur cœur en jachère. C'est le bonheur ! Jusqu'au jour où débarque Guillaume, bel étalon de 27 ans, qui va vite devenir la proie d'un frénétique safari.
Martine (Sonia Dubois), divorcée, la quarantaine passée, vit confinée dans le superbe appartement que lui a laissé son mari, parti refaire sa vie avec une blondinette de 22 ans. Son salon ressemble à un véritable capharnaüm et elle se nourrit essentiellement de chips et de bonbons. Certes sa ligne en prend un sérieux coup, mais elle ne s'en soucie guère ! Et, pourtant, elle se fait régulièrement houspiller par Loïc, son voisin étudiant en beaux arts (Aurélien Wiik), qui l’incite à réagir vivement. Celui-ci, qui clame au grand jour sa préférence pour les garçons, est considéré par Martine comme le fils qu’elle n’a jamais eu. Survient alors Micky (Fiona Gelin), cadre débordant d'activité, qui va s'installer chez elle, bientôt imitée par Annie (Chantal Ladesou), ex G.O. au Club Med, qui se retrouve sans emploi après vingt ans de bons et loyaux services.
Les trois femmes décident alors de vivre à l'image des amazones. Elles se débarrassent des tâches habituellement dévolues aux femmes : elles ne font plus la cuisine, ne font plus la vaisselle, mangent dans des assiettes jetables, ne se maquillent plus. Elles donnent libre cours à leur méchanceté en pourrissant chacune des journées de la nouvelle petite amie du mari de Martine. Et, leurs soirées ne se composent plus que de plateaux télé à regarder en boucle les DVD de la série Angélique, marquise des anges... Quand un coup de téléphone chamboule cette organisation militaire : une amie, après trois ans de silence, demande à Martine d’héberger quinze jours son fils Guillaume (Olivier Benard), pour qu’il se remette d'une tentative de suicide à la suite d'un chagrin d’amour. Les trois copines acceptent en se promettant bien de ne rien changer à leurs habitudes d'amazones. La réalité, c’est que chacune va essayer de s'attirer les faveurs du nouveau venu. Exit la guerrière et place à la femme, son passé, ses rêves, ses déceptions... Martine n'a connu qu'un seul homme dans sa vie, alors qu'elle était encore étudiante à l'université. Micky, pour sa part, cadre supérieur dynamique, appréhende d'établir une relation durable avec un homme et de s'engager plus avant. Quant à Annie, elle se voile souvent la face et pense que dès qu'un homme lie conversation avec elle, c'est aussitôt le début du grand Amour, mais si elle passe une nuit avec, il sera parti le lendemain matin.
La trame de fond de cette comédie repose en fait sur le problème de la solitude, du célibat, de la crise de la quarantaine. Certes, chacun se fabrique sa carapace, se réfugie derrière de faux prétextes, se raconte des histoires, mais tôt ou tard, le vernis finit par craquer et la vérité n'en est alors que plus dure à supporter ou à affronter.
Jean-Marie Chevret a su très habilement traiter un sujet grave sur le ton de la comédie. Les spectateurs tombent très rapidement sous le charme des situations cocasses qui s'enchaînent, et entrent immédiatement dans le jeu de ce quintet infernal. On rit sans retenue de la première à la dernière réplique. |
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Mis à jour le 28/06/2003
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