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Le Concept Créatif de Pierre Cardin ouvre ses portes en rendant hommage à Joséphine Baker.
Nous sommes à la veille des années cinquante. Dans un cabaret, un chef d'orchestre, Jo aperçoit dans la salle Joséphine Baker. Il la fait monter sur scène, où elle est ovationnée. Cette "Joséphine" n'a plus rien à voir avec celle de La Revue Nègre. Si sa gloire, sa
rĂ©putation dans le monde entier demeurent intactes, elle a beaucoup changĂ©, au fond d'elle-mĂŞme. Elle a connu la guerre, oĂą elle a fait preuve d'une conduite hĂ©roĂŻque en profitant de ses tournĂ©es pour jouer les agents de renseignements au service de la RĂ©sistance. Elle a ainsi transmis Ă la RĂ©sistance des dĂ©tails sur les positions allemandes. Elle est tombĂ©e gravement malade pendant des mois, elle a combattu le racisme, elle a connu des dĂ©sillusions en voyant s'Ă©loigner une "cour" qu'elle prenait pour des amis... Elle est Ă un tournant de sa vie, de sa carrière. Son combat est dĂ©sormais double : se battre pour que ses sœurs et ses frères noirs disposent des mĂŞmes droits que les blancs, crĂ©er une fraternitĂ© universelle. Un sujet plus que jamais d’actualitĂ© en 2007.
Et puis, il y a la chanson... Sa rencontre avec Jo, dans ce cabaret, lui permet de faire un retour sur le passé et d'envisager l'avenir, à travers le regard d'un homme qui l'aime vraiment, pour elle, et qui va lui redonner le goût de la vie, de la scène, et d'aller jusqu'au bout de son rêve : une tribu arc-en-ciel, composée d'un maximum d'enfants, dans un château baptisé les "Milandes"...
Un spectacle musical qui permet de retrouver les chansons qui ont fait la gloire de JosĂ©phine, mais aussi des refrains cĂ©lèbres d'après-guerre, dont elle n'a pas Ă©tĂ© l'interprète. Une histoire dont les protagonistes ont vraiment existĂ© : JosĂ©phine Baker, et le chef d'orchestre Jo Bouillon, son mari. "Il fallait le grand talent de GrĂ©gory Baquet pour crĂ©er ce personnage mĂ©connu, en faire un vĂ©ritable caractère, une nature capable de fasciner et de convaincre et de se faire aimer d’une femme aussi insaisissable que JosĂ©phine Baker, explique Rubia Matignon, qui a mis en scène la pièce. Un orchestre de quatre musiciens et deux danseurs comĂ©diens participent totalement au dĂ©roulement de l’action et interviennent rĂ©gulièrement tout le long du spectacle (...), un compromis entre théâtre et music-hall. La difficultĂ© d’une telle entreprise consiste Ă mĂŞler intimement et de manière la plus fluide et harmonieuse possible, le chant, la danse et le jeu (de comĂ©diens et de lumières) de manière Ă plonger au cœur de cette drĂ´le de vie qu’on appelle la vie d’artiste, passant de l’intimitĂ© des coulisses aux rĂ©pĂ©titions et des rĂ©pĂ©titions aux reprĂ©sentations, sans oublier les rires, les conflits et les Ă©motions qui naissent
toujours dans ces moments-là . Des moments rares, intemporels, comme le sont les grandes figures qui marquent une culture. Joséphine Baker est de cette race-là ."
Ce spectacle n'a pas encore été chroniqué
par la rédaction de La Theatrotheque.com.
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Mis à jour le 02/10/2007
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NOTEZ-LE |
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| Pour en savoir plus sur Joséphine Baker, une biographie signée Jacques Pessis sort le 15 octobre 2007 dans la collection Folio-Gallimard. |
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