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 A l'occasion d'un cocktail semi-mondain, huit personnages disent l'amour, du coup de foudre à la jalousie, de l'absence au retour, de l'exitation à la lassitude. Un véritable bouillon de culture du débat amoureux...
Théâtraliser Barthes n'est pas une mince affaire. Jean-Claude Cotillard plante un décor, crée une gestuelle, fait un spectacle, à partir des textes de ce célèbre sémiologue, penseur de l'alchimie amoureuse. Huit personnages, qu'habitent d'excellents comédiens, disent avec la langue de Barthes, les jaillissements de la passion, les ruses de la jalousie, les angoisses de la solitude, les tréfonds de la mélancolie... Et la démarche intellectuelle de
Barthes prend une dimension vraiment théâtrale, avec ce qu'il faut pour happer le spectateur dans un univers d'analyses sémiologiques, trempé dans une langue colorée, mouvante, aux mailles subtiles et douces à la fois.
"Quoi de plus écrit que le texte de Roland Barthes? Et pourtant, quoi de moins bavard? C'est une écriture de l'indicible", dit Jean-Claude Cotillard, qui ne fait, selon ses propres mots, que "donner de la chair à ces
fragments de textes". Nous sommes, tout au long de ce voyage au cur de l'amour, transportés dans les moindres recoins de l'âme humaine, visiteurs impromptus de ce qu'elle a de plus changeant et de plus fixe, de plus paradoxal et de plus évident.
Périple des sens et de l'esprit, cette "très belle soirée" tamisée, à l'ombre du génie Barthes, s'achève comme une parole qui libère: sur un long silence. |
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Mis à jour le 24/01/2003
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