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Dans l'impasse de Jean-Claude Peronnet
ComĂ©die     Environ 1 h 30



Pièce en 5 actes avec 13 personnages, qui peuvent éventuellement être joués par 11 comédiens seulement.La pièce s’inspire de la pandémie du COVID-19, mais n’en est aucunement le reflet ni une sorte de journal dialogué. La pandémie a seulement joué dans l’écriture un rôle de déclencheur et de catalyseur dans la création de l’action qui se déroule dans un futur indéterminé. Cependant, les seules traces de « science-fiction » sont l’évocation de l’abandon des explorations spatiales et surtout, la disparition quasi-totale des énergies fossiles accompagnée d’un changement climatique devenu incontrôlable.Les thèmes qui parcourent cette pièce sont ceux de la vie en société, mais exacerbés, jusqu’à atteindre un paroxysme : Jusqu’à quel point doit-on ou peut-on s’occuper de son voisin ? La solidarité gratuite est-elle encore possible ? Devrons-nous envisager sérieusement un totalitarisme sanitaire ou écologique ? Que deviendrait la démocratie dans un monde rongé par l’indifférence et la peur, voire la haine de l’autre ? La culture et l’intelligence sont-elles des remparts suffisants ? Nécessaires ? L’amour est-il encore possible dans un tel monde ? Parfois drôle, souvent tragique, l’ambition de cette pièce est de donner à rire et à penser, à entendre et comprendre les besoins du monde dans lequel nous vivons et nos propres besoins, de vivre en harmonie avec nos espaces (culturels, géographiques, sociaux, écologiques) avant qu’il ne soit trop tard.J’ai bien sûr écrit cette pièce pendant le COVID. Mais jusqu’à quel point puis-je dire véritablement que je l’ai écrite ? Les personnages sont plutôt venus me parler, tour à tour, souvent en même temps. Tous n’en pouvaient plus de cette attente dans ce monde froid, d’être devenu trop chaud, inhumain, à trop protéger l’homme, disparaissant dans son souci des apparences. Paul n’en pouvait plus de sa solitude, Maria ne pouvait plus supporter le monde tel qu’elle le voyait, Lucas, ne pouvait plus accepter une vie sans amour, les amoureux ne pouvaient plus ne vivre que de sexe, Natacha, ne pouvait plus supporter les coups de son mari, les deux vieux n’en pouvaient plus de vivre sans rien voir venir. Pour sortir de leurs souffrances ou névroses ou mélancolies respectives, ils m’ont convoqué, jour après jour, pour que je les aide à trouver une sortie. Chacun la sienne. Le plus souvent pas très heureuse, mais en se jetant, à corps perdu, dans un pari sur l’avenir.Les personnages vivent et parlent comme nous, enfermés, plus encore que confinés, dans des appartements de deux immeubles qui se font face dans une impasse. Dans une société où l’absence de communication directe est devenue la norme, cet enfermement leur donne paradoxalement l’occasion de se voir en face à face d’un immeuble à l’autre et de se parler, d’un appartement à l’autre en brisant ainsi l’anonymat de la ville. L’occasion aussi de se livrer, de se révéler à eux-mêmes et aux autres et d’aller au bout de leurs logiques, dussent-ils n’en point pouvoir revenir.

Note de l'auteur. Un décor qui pourrait apparaître peut-être compliqué à bâtir, mais pas tant que cela: une impasse avec deux immeubles qui se font face sur trois niveaux chacun. Le RDC n'est pas occupé et le fond de la scène est constitué du mur du fond de l'impasse. Cependant, les deux niveaux n'ont pas besoin d'être très hauts.Un avantage: décor identique pour toute la durée de la pièce.

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