Existe également en 4F-2H ou 2F-4H. C’est l’heure des règlements de compte à la réunion des parents d’élève… De plus, les parents du petit Michu sont partis en vacances en oubliant leur rejeton à l’école. Il faut avouer que cet élève fait bêtise sur bêtise, mais comme c’est le fils du directeur de la grosse usine d’à côté… et que de plus, il est surdoué, il n’est pas facile à gérer. Nous sommes donc en fin de réunion, ou presque, car les deux cas qui restent à traiter sont loin d’être les plus faciles et là, vraiment, on touche le fonds…

Note de l'auteur. Saynète destinée en entrée de spectacle pour chauffer une salle avant une grande pièce ou en complément d'autres saynètes.Peut être jouée par des ados sans problème.

Cette fiche-théâtre a été enregistrée par Jean-Luc Pecqueur. Petit, on me disait que j’avais un « sacré caractoire ». L’école : elle ne m’aimait pas. Moi non plus. Tour à tour serveur dans un resto, pompiste en station essence (oui), apprenti tôlier. J’ai fini dans une imprimerie… Le plus intéressant fut celui de correcteur typo. J’étais payé pour corriger des textes 55 h/semaine. J’ai lu ainsi 3 000 livres… Je ne lisais pas ce qui me plaisait mais ce qu’on me donnait à corriger. J’en ai tiré de grands bénéfices puisque j’ai eu à connaître toutes les opinions. Y compris celles qui n’étaient pas les miennes. Ca forge un «caractoire» ! L’école, à côté de ça, c’est de la gnognotte… En 2000 j’ai créé une nouvelle troupe adulte avec 11 personnes qui n’avaient jamais mis les pieds sur une scène. On m’avait prévenu : « si vous arrivez à 40 spectateurs, ce sera bien car les gens ne se déplacent pas ici ! ». Nous avons fait 396 entrées ! Je n’avais pas envie de m’emmerder (c’est dans le dico) à chercher des textes. Donc j’ai écrit la pièce. Puis deux, puis trois et j’en suis à presque 70. J’ai quitté la troupe (il faut savoir partir à temps) pour me consacrer à l’écriture. En ces périodes qu’on prétend troubles, il est important d’apporter le sourire à ceux qui viennent passer une soirée amicale au théâtre. Ne les décevons pas. Jamais. Enfin, si vous montez l’un de mes textes et que vous m’invitez à l’une des représentations...