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Le Tango des naufragés de Grégoire Aubert
ComĂ©die     Environ 1 h 30



Le dĂ©marchage tĂ©lĂ©phonique n’arrĂŞte pas de rythmer la vie tranquille de la grande maison de Ludivine Fourcade. Ses deux filles cinquantenaires, revenues vivre chez leur mère comme un aveu d’échec - et dans l’attente avide de leur part d'hĂ©ritage - supportent mal la prĂ©sence du vieil ami de la famille, Jean Lebœuf. Le calme n’est qu’apparent, le feu couve et tel un volcan, ne demande qu’à exploser. A l’opposĂ© de lĂ , Ă  la rĂ©sidence Les Mimosas, Mauricette n’a plus toute sa tĂŞte. Aux prises avec une directrice peu aimable, elle trouve son rĂ©confort dans les souvenirs envolĂ©s de son mari. Et les soins de Sophie, aide-soignante dĂ©vouĂ©e et bienveillante. La discrète Ovidie dĂ©barque «aux Mimosas » accompagnĂ©e de la simplicitĂ© de son vĂ©cu, de sa petite-fille intrigante ; et d’un lourd secret. ThĂ©s dansants sur fond de tango, sĂ©ances de relaxation collective, jeux de cartes... Si les anciens ne manquent pas d’occupation, la vie en communautĂ© n’est cependant ni cure de jouvence, ni sinĂ©cure ! Lorsque Sophie se fait engager en tant qu’infirmière Ă  la maison de Ludivine, un lien entre ces deux mondes distincts est tissĂ©. Les relations Ă©voluent. Les envies aussi. Le sang de la vie se propage et irrigue enfin les lieux ; le souffle de la jeunesse contamine tout les habitants pour faire face Ă  la mort. Au fil du temps, les vĂ©ritĂ©s cachĂ©es se font jour.

Note de l'auteur. Vieillir... un naufrage ! Ce vieil adage que l’on doit au Général de Gaulle, a la peau dure, malgré l’augmentation de la durée de vie... Il est vrai qu’aujourd’hui, lorsqu’on parle de séniors, on entend surtout Alzheimer et autres maladies, rides, retraites, baisse de niveau de vie, sécurité sociale, résidence médicalisée... et colocation, en tant qu’effet de mode ou évolution sociétale. Les troupes de théâtre amateurs sont souvent constituées de comédiens de tous âges. Retraités, étudiants, salariés... Quitte à écrire pour une troupe, autant s’appuyer sur la personnalité des uns et des autres. Et traiter d’un thème concernant la majorité (voire la totalité de la société). Le parti pris initial - les maisons de retraite mises en balance avec le principe de la colocation de séniors - ouvre une ribambelle de possibilités comiques. Mais pas seulement... Bien sûr, on retrouve quelques figures imposées, telles que des personnages pittoresques ou énigmatiques, cinglants ou empathiques, rêveurs ou pragmatiques, etc. mais l’idée première comme toujours, est de raconter une histoire avec de vraies émotions. Un effet miroir. Avec sa part de pudeur - on ne nomme pas la maladie, on la vit -, sa part d’ombre - la mort est omniprésente-, sa part de rires - certaines répliques font mouche -, sa part de philosophie - quel sens donner à son existence ?-, sa part de mystère... A l’image de notre quotidien, dans Le Tango des naufragés, on rit (beaucoup), on pleure (un peu), on se chamaille, on s’engueule, on psychote, on règle ses comptes, on se soigne, on se moque, on se confie, on attaque ou on bat en retraite. On fait preuve de poésie, d’esprit, de rusticité, de scatologie aussi, de folie, de tendresse, d’espoir, de désespoir. D’amour, On triche, on apprend, on grandit, on vieillit, on tombe ou on se relève. On lit, on joue de la musique, on danse. On parle ou on se tait. Ce n’est pas le conflit des générations. Ce n’est pas non plus la simple opposition entre plusieurs façons de "bien" vieillir. En filigrane s’impose joliment la simple beauté de la vie, dont il est conseillé de profiter, avec ce temps allié ou ennemi qui passe inexorablement. Et qui finit toujours par nous rattraper. Trop naïf ? Peut-être. Qui parmi nous ne s’est jamais retourné un jour sur sa propre vie, avec la secrète et douloureuse impression d’être passé à côté de l’essentiel ?

Cette fiche-théâtre a été enregistrée par GrĂ©Goire Aubert. Plus d'infos sur : [site] Gardois depuis 2003, j'enchaĂ®ne les productions en se partageant entre le jeu et l’écriture. Auteur de plus de 30 pièces, mes textes sont jouĂ©s un peu partout en France et au-delĂ  (Canada, Belgique), par des compagnies professionnelles ou amateur. Pour ces dernières, j'ai dĂ©jĂ  Ă©crit plusieurs comĂ©dies avec des distributions importantes et modulables. Les sujets les plus divers m’inspirent. En tant qu’auteur rĂ©gulièrement Ă©ditĂ©, j'ai alternĂ© le drame et la comĂ©die. Mais dans le rire comme dans les larmes, il me paraĂ®t essentiel d'Ă©viter l’écueil de la vulgaritĂ© et de la facilitĂ©.